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Il faut des «sites de compétition» dignes de ce nom si la Guinée veut organiser une CAN (Amadou Touré, consultant)

Invité au Centre américain Thurgood Marshall de l’ambassade des Etats-Unis d’Amé-rique à conférer avec les journalistes autour du thème: «Jour-nalisme sportif : les enjeux d’une CAN» (Coupe d’Afrique des nations), le consultant chargé des relations à l’UFOA (l’Union des fédérations ouest-africaines de football) a énuméré, jeudi 4 mai 2023, les conditions préalables à remplir par tout pays avant de prétendre accueillir cette prestigieuse compétition. Elles sont incontournables, dit Amadou Touré.

C’est la raison principale qui a conduit la CAF (Confédération africaine de football) à retirer l’organisation de la CAN 2025 à la Guinée en octobre 2022, précise le modérateur Thierno Saidou Diakité, consultant sportif, banquier et chroniqueur sportif. A l’époque, l’instance de gestion du football africain avait estimé que la Guinée n’était pas du tout prête en termes d’infrastructures à accueillir ce grand événement du football africain.

Etre dans les normes

Par ailleurs, Amadou Touré informe que le pays organisateur de la CAN 2027 a  l’obligation de disposer au moins de 6 à 8 stades répondant aux normes internationales exigées par la CAF et la FIFA.
La Guinée n’a pas le moindre stade homologué aux normes CAF à ce jour. Or, il faut au moins deux  stades d’une capacité minimale de 15 mille places, deux autres de 20 mille places  et deux stades d’une capacité minimale de 40 mille places. En plus, chaque site d’accueil doit posséder deux terrains d’entraî-nement de gazon naturel ainsi qu’un terrain d’entraînement de réserve gazon naturel qui pourra être utilisé en cas d’urgence.

Chaque site hôte doit avoir un terrain d’entraînement additionnel pour les arbitres. En termes de conditions d’hébergement, le pays organisateur doit soumettre à la CAF une liste d’hôtels d’un minimum de quatre étoiles situés à proximité de chaque site, pour les besoins de la délégation de la CAF.
Les conditions de transports terrestres et aériens exigées par la CAF sont intenables actuellement. Le pays ne dispose que d’un seul aéroport sûr: l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de la capitale Conakry. Or, les transports par voie terrestre acceptés par la CAF sont ceux d’une distance ne dépassant pas 200 Km.

Tester ses capacités

Alors, que faire ? Le conférencier Touré  dit à ce propos que la Guinée devrait tester d’abord ses capacités en jetant son dévolu sur l’organisation d’une compétition sous-régionale, comme la Coupe Amílcar Cabral de pour tester notre capacité à tenir une compétition de grande envergure.  Cela pourrait aider le pays à bien débuter, estime le modérateur Diakité. Mais ne disposant de rien, il faudra attendre une volonté politique manifeste pour se construire des aéroports, des routes et des hôtels. Parce que, conclut Diakité en paraphrasant l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré, «la CAN, c’est un projet de développement» à planifier, concevoir et réaliser..

Par Diallo Alpha

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