Le leadership ne s’acquiert ni par un diplôme ni par un titre. C’est l’un des messages forts délivrés par Hamidou Bah, chef de cabinet du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, lors de la Conférence africaine du leadership jeune, organisée le 6 février 2025 à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Devant un public attentif, il a souligné qu’il ne suffit pas de se proclamer leader ou d’occuper une fonction prestigieuse pour l’être véritablement.
Selon lui, le leadership se mesure avant tout dans les comportements quotidiens, dans les interactions avec les proches, les collaborateurs et l’environnement en général. Il ne s’agit pas d’un simple exercice de pouvoir, mais d’une capacité à inspirer, à fédérer et à incarner un modèle de responsabilité et d’engagement. Un véritable leader ne domine pas, il mobilise.
Dans un contexte africain en pleine mutation, cette conception du leadership prend tout son sens. Trop souvent, pouvoir et leadership sont confondus, menant à la promotion d’autorités déconnectées des réalités et dépourvues d’une vision d’avenir. Pourtant, la jeunesse africaine, avide de transformation, aspire à un leadership fondé sur l’intégrité, l’innovation et la proximité avec les citoyens.
Lors de cette conférence, ces enjeux ont été débattus avec passion. L’un des défis majeurs du continent est de promouvoir des leaders authentiques, soucieux de servir plutôt que de se servir, et capables d’inspirer plutôt que d’imposer. Plus qu’un statut, le leadership est une responsabilité qui se construit dans l’action et la cohérence des engagements pris.
Par Racine Dieng
