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Procès 28 septembre : Un « deal » pour protéger le général Konaté …

Dans ses déclarations sur le procès du 28 septembre qui suit son cours normal au tribunal spécial de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry dans la commune de Kaloum, l’avocat Maître Hamidou Barry adresse un signal d’alarme, au péril de sa vie, sur le fait que les organisations telles que l’OGDH, l’AVIPA et autres ont conclu un «deal» consistant à protéger le général Sékouba Konaté dans le dossier portant sur le massacre des civils au stade du 28 Septembre 2009 sous le régime du Capitaine Dadis.

Comme nous l’écrivions dans Le Populaire du lundi 26 décembre 2022, «pendant l’instruction de l’affaire 28 septembre 2009, le général Konaté avait été entendu mais les juges instructeurs n’ont pas jugé bon de l’envoyer en procès comme les onze accusés dont le Capitaine Dadis qui comparaissent actuellement devant le tribunal criminel de Dixinn».

Alors la question est de savoir pour quelle raison le numéro 2 du régime Dadis ferait-il exception dans cette affaire? Que se cache-t-il derrière sa non-inculpation ? Et à qui profite le «deal» s’il a effectivement été conclu en vue de protéger celui qui fut président par intérim en Guinée de janvier à décembre 2010 ? Ce sont là autant de questions cruciales.

Les comploteurs …

Le général Sékouba Konaté est accusé dans le massacre perpétré au stade de Dixinn avec le commandant Aboubacar Toumba Diakité et l’ancien président Alpha Condé (2010-2021) par le  principal accusé, le numéro un de la Guinée au moment des faits. Capitaine Dadis Camara rejette toute idée de «demander pardon» aux victimes et à leurs proches à la place de ceux qu’il accuse d’avoir comploté contre son régime et perpétré le crime contre l’humanité.

Ces présumés comploteurs, le président Dadis les nomme Toumba Diakité, général Sékouba Konaté et Alpha Condé opposant politique au moment des faits.

Dans ses déclarations sur le procès, l’avocat Barry a adressé un signal d’alarme sur le fait que les organisations telles que l’OGDH, l’AVIPA et autres ont conclu un «deal» consistant à protéger le général Sékouba Konaté dans le dossier portant sur le massacre des civils au stade. L’avocat soutient vouloir uniquement « connaître la vérité » autour de ce deal, si deal a eu lieu, savoir ce qui s’est réellement passé le 28 septembre 2009 « pour panser nos plaies et laisser à nos enfants et petits enfants une Guinée réconciliée».

Aussi, Me Barry n’est pas le seul dans à mettre en cause les organisations de défense des victimes du 28 septembre 2009. Me Lancinet Sylla, l’un des avocats de Toumba, affirme que l’AVIPA, par exemple, n’a aucun agrément valable à nos jours qui lui permet de défendre qui que ce soit dans ce procès. Voilà qui appelle l’attention et exigent l’action.

Et pour paraphraser Maximilien Robespierre, il devient important que justice soit faite à ce niveau afin que le président Dadis Camara et le président de la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale (CGCPI) par ailleurs membre du pool des  avocats pour les victimes, Me Hamidou Barry, deviennent à la fin de ce procès des coupables de calomnies dans la cité ou des lanceurs d’alerte dignes de respect.

Par Alpha Abdoulaye Diallo

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