Coup de projecteur sur le bilan remarquable d’un mandat à la tête de l’Association des Magistrats de Guinée. Au cours des deux dernières années, des réformes audacieuses et un engagement collectif sans précédent ont profondément marqué la justice guinéenne. Mohamed Diawara en est l’architecte. Il a orchestré une revitalisation unanimement saluée.
Aujourd’hui, il se distingue comme l’homme au mandat inspirant, dont le leadership a non seulement transformé l’AMG, mais a également redonné tout son éclat à la justice en Guinée. Vous avez mentionné le bilan. Le parcours de Mohamed Diawara à la présidence de l’Association des Magistrats de Guinée (AMG) mérite d’être examiné.
Tout d’abord, sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête de l’association qu’il a contribué à revitaliser témoigne d’un sens aigu de la responsabilité et d’un dévouement sans faille à la cause de la justice équitable et accessible.
Ensuite, son arrivée à la tête de l’AMG en mars 2022. L’association était en état de léthargie, affaiblie par des départs massifs de ses membres et une visibilité réduite. Le juge Diawara a su mobiliser ses pairs et investir dans la reconnaissance de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Sous sa direction, l’association a non seulement regagné en crédibilité, mais a également affirmé sa présence sur la scène internationale.
A l’étranger, l’AMG a participé à des rencontres importantes qui ont permis de promouvoir un dialogue constructif sur l’indépendance judiciaire à travers le monde. Parmi ses nombreux succès, plusieurs initiatives méritent d’être soulignées. Primo, la «résistance face aux suspensions arbitraires» à Labé ou encore le «sit-in historique devant la Cour suprême pour défendre l’indépendance du pouvoir judiciaire» sont des exemples éloquents de l’engagement du juge Diawara et de son équipe.
Ces actions, ces gestes symboliques, font des affirmations de l’identité et de l’autorité des magistrats guinéens. Secundo, l’un des acquis majeurs de son mandat est sans conteste la «révision des statuts de l’AMG et l’ouverture d’un compte bancaire officiel», garantissant une gestion «transparente et responsable des finances» de l’association. Ce faisant, il a su instaurer un cadre propice à un fonctionnement sain et efficace, tout en renforçant la confiance des magistrats envers leur institution.
Au-delà des réformes internes, Mohamed Diawara a également mis un point d’honneur à veiller sur le bien-être des magistrats et de leurs familles. Son implication dans la régularisation des «droits des veuves et orphelins de magistrats décédés», ainsi que le «soutien aux magistrats victimes d’injustice», témoignent d’une approche humaine et solidaire de la justice.
Sous son aile, l’AMG a été honorée à plusieurs reprises, prouvant ainsi que son engagement en faveur de l’indépendance judiciaire est reconnu non seulement sur le plan national mais également à l’international. Les distinctions reçues de l’Union nationale des magistrats de Côte d’Ivoire et du Syndicat autonome de la magistrature burkinabè sont des témoignages de l’impact positif de son leadership.
Un appel à la continuité
Le président Diawara se retire donc avec un héritage solide, après avoir réussi à transformer une association en déclin en un acteur influent tant sur le plan national qu’international. Son choix de ne pas se représenter n’est pas un «renoncement», mais un acte hautement symbolique qui invite à la continuité, à l’unité et à la responsabilité collective.
En invitant tous les magistrats à soutenir la nouvelle équipe dirigée par le juge Tounkara, il rappelle que l’AMG n’est pas simplement une institution, mais une véritable famille professionnelle. Ce sens de l’unité et de l’entraide est crucial pour continuer à bâtir une justice forte, indépendante et humaine, au service de la République.
La présidence de Mohamed Diawara à l’AMG doit inspirer la relève. Son parcours illustre que la passion pour la justice, alliée à une intégrité sans faille et à un engagement constant à servir l’intérêt général, peut véritablement redorer le blason de la magistrature guinéenne.
Son exemple de leadership brillera comme un phare. Il guidera et inspirera les nouveaux et futurs leaders de l’AMG. Grâce à son héritage, la justice guinéenne peut continuer d’être un symbole d’espoir et de confiance pour tous les citoyens. En «cultivant cette vision, ils pourront tracer un chemin vers un avenir où chaque jugement résonnera avec équité, où la voix de chaque individu sera entendue et respectée».
Ce système judiciaire, juste et accessible, deviendra ainsi un rempart protecteur, garantissant à chaque citoyen la promesse d’une justice impartiale. Leur engagement à suivre cette voie contribuera à forger une société où «la dignité humaine est au cœur de chaque décision», et où la justice n’est pas seulement une aspiration, mais une réalité tangible pour tous.
Le mandat de Mohamed Diawara a été pleinement reconnu à sa juste valeur. Aujourd’hui, celui de son successeur, Ibrahima Sory II Tounkara, s’annonce à l’horizon, prêt à écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de l’AMG. Tounkara a la responsabilité d’apporter une dynamique nouvelle et enrichissante à la promotion de l’image de marque de l’AMG, tant sur le plan national qu’international.
En s’appuyant sur les fondations solides établies par son prédécesseur, il saura insuffler un nouvel élan à cette institution, en consolidant ainsi son rôle prépondérant dans la défense des valeurs judiciaires. Afin que l’AMG brille encore plus intensément sur la scène mondiale, en tant que modèle d’intégrité et de justice.
Par Alpha A. Diallo