Le militant de l’ancien parti au pouvoir, le très populaire Lamine Waraba Sacko (sur notre photo), interpellé manu militari le 11 octobre 2023 et incarcéré à la DCPJ (Direction centrale de la police judiciaire) à Kaloum pour «incitation à la violence et pour offense au chef de l’État».
Jeudi 12 octobre, au tribunal de première instance de Mafanco, le militant du Rpg Arc-en-ciel a été libéré pour «délit non constitué».
Devant le tribunal, Sacko a soutenu avoir été menacé de mort par les agents de la Brigade anticriminalité (BAC 8) commis à son arrestation au café Dabola situé à Nongo, commune de Ratoma, à Conakry. Le militant de l’opposition raconte: « On m’a dit dans la forêt Kakimbo (à Ratoma) qu’on va me tuer là-bas. Ils ont aussi dit qu’ils vont finir avec moi, qu’ils vont commencer par moi et qu’ils vont casser tout ce café» Dabola.
Sur les faits, il était reproché à Sacko d’avoir offensé l’actuel chef de l’Etat dans une déclaration «enregistrée à son insu», qui vante le bilan de l’ancien président Alpha Condé.
L’actuel chef de l’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya, est arrivé au pouvoir à la faveur du coup d’Etat du 5 septembre 2021 perpétré contre le régime issu du troisième mandat de Condé.
Par Eugène Capi Balamou, in Le Populaire
