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Contribution : La problématique des infrastructures sportives

  1. LE CONTEXTE

En dépit d’une volonté politique régulièrement  affirmée mais jamais matérialisée, la situation des infrastructures sportives du pays laisse cruellement à désirer. De nos jours, nous ne disposons que de l’unique complexe du stade du 28 septembre de Conakry, qui date des années 60, et le grand stade Général Lansana Conté de Nongo. Cet état de fait pénalise fortement la promotion de la pratique sportive. Avec pour conséquence, le manque de performances notables au plan local, sous régional, régional et international.

De ce qui précède, l’analyse de la problématique des infrastructures sportives suscite un certain nombre de questions :

  • Quelle est la situation actuelle des infrastructures sportives du pays ?
  • Existe-t-il une politique de maintenance des infrastructures existantes ?
  • Quelle politique pourrait-on envisager pour le développement de ces infrastructures ?
  • Que prévoit la loi relative au sport et aux activités physiques en matière d’infrastructures sportives ?

L’examen de ces interrogations nous conduit à adopter le raisonnement suivant :

  • Etat des lieux des infrastructures sportives ;
  • Politique de maintenance de l’existant ;
  • Politique de développement des infrastructures sportives ;
  • Examen de la structure de gestion des infrastructures sportives ;
  • Examen de l’environnement législatif relatif aux infrastructures sportives.
  1. ETAT DES LIEUX :
  • Infrastructures sportives inadaptées et insuffisantes au regard de la massification et la diversification de la pratique sportive ;
  • Absence de réserves foncières pour l’aménagement d’espaces de pratique de sport ;
  • Infrastructures sportives actuelles mal entretenues, et dans un état de délabrement très avancé faute de moyens conséquents
  • Absence d’une culture de la maintenance au sein de l’administration.

PROPOSITIONS CONCRETES 

  1. Matérialiser la volonté politique qui va se traduire par une politique hardie de construction et de réhabilitation par l’Etat, par les collectivités locales ;
  2. Concevoir un programme de construction et de réhabilitation des infrastructures sportives existantes (stade du 28 septembre, palais des sports du 28 septembre, stade El Hadj Saïfoulaye Diallo de Labé, stade de Coléah, stade communal de Matoto, stade de N’Zérékoré, court de tenis à Kaloum, etc)
  3. Une prise de conscience par les responsables des collectivités locales, les responsables de l’enseignement et de l’éducation, les responsables des promotions immobilières, ceux de l’aménagement urbain à respecter les textes existants, ou à venir qui font obligation de  prévoir des espaces destinés aux activités sportives, de les aménager et de les entretenir ;
  4. Que les responsables en charge du sport veillent à l’application stricte des textes règlementaires en vigueur
  5. Envisager la mise en place d’une structure autonome (par exemple l’Office national des sports) chargé de la gestion, de la maintenance et du développement des infrastructures sportives, à l’instar de certains pays africains ;
  6. La réalisation d’infrastructures adaptées aux besoins des fédérations sportives et de la population en général, et l’amélioration de la qualité du service rendu ;
  7. Une répartition harmonieuse et juridique des infrastructures sportives sur l’ensemble du territoire ;
  8. L’élaboration d’une politique d’aménagement des aires de pratiques sportives au niveau communal et régional ;
  9. La sensibilisation de la population et des utilisateurs à une contribution aux charges de maintenance.

Thierno Saïdou Diakité
Consultant sportif

 

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