La junte militaire a lancé les travaux de construction d’une école primaire sur la résidence de Cellou Diallo à Dixinn-port, Conakry, qu’elle a fait retirer le 28 février et démolir le 26 mars au prétexte qu’il s’agit d’un bien bâti de l’Etat. Alors qu’aucune action officielle ne devrait être faite puisque la procédure juridique n’avait pas été – même de façon expéditive – engagée correctement, et que CDD avait quant à lui porté le conflit devant Dame Thémis.
Là-dessus, parmi toutes les explications fournies, je retiens celles de l’avocat Amadou Diallo, selon lesquelles, «lorsqu’un Etat veut construire une école sur la propriété privée d’un citoyen, il engage une procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique qui implique toujours une indemnisation juste et préalable, conformément au Code foncier et domanial».
Mais, cela n’est pas la démarche entreprise par les autorités qui, «au lieu d’une expropriation» ont carrément spolié et dépossédé CDD de son droit de propriété. Je suis d’accord avec l’avis de l’avocat. Car, si la procédure avait été correcte, un homme politique comme CDD ne se serait pas opposé.
A présent que le tort est fait, et de manière déplorable, je dis que c’est plus mémorable en défaveur et à l’endroit de l’Etat dont le rôle premier est de servir ses citoyens et de protéger leurs droits acquis.
J’ai dit.
(Par Diallo Alpha Abdoulaye,
billet paru dans Le Populaire du lundi 11 avril 2022)