L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale le samedi 8 mars 2025 à son siège de la Minière, dans la commune de Dixinn. Cette rencontre a été largement consacrée aux préparatifs du congrès national du parti, prévu les 19 et 20 avril prochains à Conakry. L’événement, qui s’annonce stratégique pour la principale formation d’opposition, intervient dans un contexte marqué par des incertitudes juridiques et politiques.
Sous la présidence de Kalémoudou Yansané, l’un des vice-présidents du parti, les cadres de l’UFDG ont sensibilisé leurs militants sur l’importance de rester mobilisés et concentrés. Le message était clair : éviter les distractions, suivre les consignes des dirigeants et maintenir le cap sur l’objectif principal, à savoir l’organisation du congrès et la préparation des prochaines élections générales annoncées par le président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, lors de son adresse à la nation en décembre dernier.
Yansané a tenu à rassurer les militants sur l’état d’avancement des préparatifs : « Sur les 56 fédérations de l’extérieur et les 57 de l’intérieur du pays, nous avons quasiment terminé les élections au niveau des fédérations. Nous sommes prêts pour le congrès national. » Cette déclaration souligne la volonté du parti d’avancer malgré les obstacles.
L’autre point clé de son intervention a porté sur le recensement électoral. Il a insisté sur la nécessité pour les militants de s’enregistrer afin de peser dans les futures échéances électorales. Ce rappel intervient dans un contexte où l’opposition craint des irrégularités dans l’organisation du scrutin.
Cependant, une zone d’ombre plane sur la tenue de ce congrès. Une décision de justice aurait ordonné à l’UFDG de suspendre le processus de renouvellement de ses instances. Cette situation soulève des interrogations sur l’issue du projet du parti et sa capacité à surmonter ces obstacles juridiques.
Alors que l’UFDG tente de mobiliser ses troupes, la question reste ouverte : pourra-t-il organiser son congrès comme prévu, ou devra-t-il revoir sa stratégie face aux contraintes judiciaires et politiques ? Une chose est sûre, le parti de Cellou Dalein Diallo semble déterminé à poursuivre son combat pour « l’avènement d’une véritable démocratie en Guinée ».
Par Gordio Kane
