Avant le choix du béninois Thomas Boni Yayi par la Cédéao, le 3 juillet 2022, le ghanéen Ibn Chambas avait été désigné médiateur pour son expérience et son expertise dans la gestion du dossier Guinée.
Il a été nommé aux fonctions d’envoyé spécial de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) en Guinée à cause de son expertise dans la question et son expérience dans le règlement des conflits dans les autres pays d’Afrique de l’ouest.
Mais le ghanéen Ibn Chambas a été récusé sans ménagement par les nouvelles autorités guinéennes. Aussi, l’attitude de la junte militaire (au pouvoir depuis le 5 septembre 2021) vis-à-vis de la Cédéao n’offrait pas non plus de garanties viables de succès de la médiation confiée à l’ancien représentant du Secrétaire général de l’Onu en Afrique de l’Ouest.
- Chambas a justifié son retrait du dossier Guinée, dimanche 3 juillet 2022, aux journalistes accrédités à la 61e session ordinaire du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’institution ouest-africaine à Accra, sa décision de rendre le tablier. Il a allégué que les autorités de la junte militaire insistaient à affirmer qu’il n’y a pas de crise politique dans le pays pour qu’elles acceptent le médiateur qu’il est à Conakry.
- Chambas a ajouté s’être officiellement retiré du dossier Guinée afin de permettre la proposition d’un autre médiateur à la place de sa modeste personne. Toutefois, le départ de M. Chambas ne suffit pas pour rassurer les observateurs. L’ancien président béninois est sur un terrain moins favorable. Pour réussir, il devra le déblayer et le rendre praticable avant de s’y aventurer.
Par Le Populaire
(Article publié dans Le Populaire du lundi 11 juillet 2022)
