En sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, dimanche 3 juillet 2022, les dirigeants ouest-africains ont choisi comme nouveau président en exercice de la Cédéao le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo (sur la photo).
Les dirigeants de l’Afrique de l’ouest ont choisi comme nouveau président en exercice de la Cédéao Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau. Il remplace le ghanéen Nana Akufo-Addo en exercice depuis 2020.
La nouvelle est annoncée dimanche 3 juillet 2022 dans les conclusions du sommet de la Cédéao tenu dans la capitale ghanéenne.
Un stratège à la présidence en exercice de la Cédéao
Actuel président en exercice de la Cédéao, Umaro Sissoco Embaló est né le 23 septembre 1972 à Bissau. Il est général de l’armée. Premier ministre du 18 novembre 2016 au 12 janvier 2018 et président de la République depuis le 27 février 2020.
Il se présente comme un peul musulman, de mère d’origine malienne et de père burkinabè. Il est titulaire d’une licence en relations internationales, obtenue à l’Institut supérieur des sciences sociales et politiques à politiques à l’université technique de Lisbonne, puis d’une maîtrise en sciences politiques à l’Institut d’étude internationale de Madrid en Espagne et d’un doctorat en relations internationales à l’Université complutense de Madrid.
Par ses origines et ses études en Espagne et au Portugal, il maîtrise plusieurs langues telles que le portugais, l’espagnol, le français et l’arabe.
Le président en exercice de la Cédéao est marié à une chrétienne et est père de trois enfants.
Général de brigade, il est un spécialiste des questions de défense et des relations diplomatiques. Il a représenté en Afrique de l’Ouest le fonds d’investissement libyen dénommé Libyan African Investment Company (Laico), et chargé de mission diplomatique pour l’ancien président Nino Vieira.
Premier ministre du président José Mário Vaz, du 18 novembre 2016 au 22 janvier 2018, M. Embaló est nommé par consensus à la suite de l’accord de Conakry, mais cette nomination est contestée par le PAIGC.
A la demande de Cédéao, il démissionne. Se porte candidat à l’élection présidentielle de 2019 en arborant un foulard de tête, le keffieh, qui devient sa principale marque électorale.
Embaló arrive deuxième du premier tour, derrière Domingos Simões Pereira, le leader du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui a régné sans partage dans les urnes depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1973.
Fin stratège, Umaro Mokhtar Sissoco Embaló surprend ses adversaires électoraux de l’intérieur et de l’extérieur quand il réussit à tisser une alliance électorale herculéenne et remporte avec brio le second tour de la présidentielle.
Au grand dam de ses adver-saires et de leurs soutiens appuyés par les présidents guinéen Alpha Condé et ivoirien Alassane Ouattara, il prête serment le 27 février 2019 dans un hôtel de Bissau où le président sortant Vaz lui passe le témoin en présence du premier vice-président de l’Assemblée natio-nale, Nuno Nabiam, du président de la commission électorale et notamment du procureur général.
Par Alpha A. Diallo
(article paru dans Le Populaire du lundi 4 juillet 2022)
(article paru dans Le Populaire du lundi 4 juillet 2022)
