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La Guinée se cherche un président de la République : qui peut désormais assurer véritablement cette responsabilité ?

La République de Guinée est un pays riche de ressources humaines et naturelles, offrant un potentiel considérable pour son développement. Cependant, soixante-six (66) ans après son indépendance, le pays peine encore à satisfaire les besoins de base les plus essentiels de sa population, à savoir :

  • L’accès à l’eau potable pour les ménages ;
  • L’accès à l’électricité domestique pour les populations, et à l’électricité industrielle et commerciale pour les entreprises ;
  • L’accès à une éducation de qualité, gage de tout développement ;
  • Des infrastructures modernes de transport, de logement et de santé ;
  • Un secteur agricole extensif, doté d’équipements modernes ;
  • Une exploitation optimale et rationnelle de ses ressources naturelles (mines, terres agricoles, cours d’eau, etc.) ;
  • La création d’emplois et d’opportunités pour la création d’entreprises (informelles et formelles), notamment pour les jeunes et les femmes ;
  • Et bien d’autres.Le pays fait face à des crises récurrentes et à des ébranlements qui perturbent tout élan de développement durable, qu’il soit initié ou amorcé, dans le but de promouvoir le progrès.Si ces crises (multidimensionnelles et structurelles) peuvent en partie s’expliquer par des facteurs exogènes (la cherté de la vie au niveau mondial, la pandémie de Covid-19, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les nouveaux tarifs douaniers instaurés par l’administration Trump, etc.), elles trouvent aussi leurs origines dans des causes endogènes liées principalement au dysfonctionnement de l’administration publique.Cette administration publique est marquée par la corruption, le détournement des deniers publics, les marchés publics attribués de gré à gré (sans appels d’offres ouverts), le manque de confiance entre les acteurs politiques et l’absence de justice équitable.Tous ces facteurs, tant endogènes qu’exogènes, contribuent à dégrader l’image du pays et affectent gravement la perception de son risque pays auprès des partenaires techniques et financiers (bilatéraux et multilatéraux).

    Les programmes de développement assortis d’accords de financement signés auprès des institutions traditionnelles de Bretton Woods, à savoir le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ainsi qu’avec des partenaires privés tels que Eximbank (Banque d’import-export des États-Unis), Bpifrance (Banque publique d’investissement de France), Citibank, The Bank of China et ICBC, arrivent rarement à leur terme.

    Parfois, notre pays éprouve des difficultés à décaisser une part importante des financements accordés pour ses projets de développement par des institutions financières sous-régionales et internationales. Cela concerne des entités telles que : la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD), l’Union européenne, le FMI, la Banque mondiale, ainsi que les banques chinoises.

    Les nouveaux défis auxquels le pays fait face pour son développement :

    La marche d’un pays vers l’émergence passe par plusieurs phases, et notre pays, la République de Guinée, n’a malheureusement pas encore entamé un véritable élan, malgré l’aspiration des populations, qui nourrissent un désir profond de voir leur pays fonctionner à l’instar des autres, voire mieux.

    Petit rappel historique : notre pays a connu plusieurs changements de chefs d’État, souvent de manière inattendue et involontaire, à travers des coups de force survenus notamment en 1984, en 2008 et récemment en 2021.

    Ces coups de force ont permis à des officiers supérieurs de l’armée d’accéder à la tête de notre pays. Initialement, ils ont fait preuve de bonne volonté à travers des discours séduisants, suscitant ainsi de l’espoir et facilitant l’adhésion rapide de la population aux motifs et idéaux justifiant leur action.

    Cependant, au fil du temps, ces régimes militaires ont eu du mal à conduire notre pays, en raison de leur manque d’expérience en gestion des affaires publiques, d’une part, et, d’autre part, à cause de leurs ambitions effrénées de s’adjuger le pouvoir pour s’installer durablement à la tête du pays. Ces facteurs ont toujours constitué la base du divorce entre la population et les régimes militaires de transition qui ont gouverné ou gouvernent encore la Guinée. Bien que tous les régimes précédents aient fourni des efforts pour le développement du pays, les défis à relever demeurent nombreux et complexes.

    De nos jours, notre pays, comme beaucoup d’autres, fait face à de nouveaux défis majeurs, parmi lesquels on peut citer : les défis technologiques, la cybersécurité, la protection des données, l’intelligence artificielle, ainsi que la compréhension des nouveaux modes de financement, notamment les financements alternatifs des projets de développement (en dehors du crédit bancaire classique).

    La Guinée a donc besoin de cadres compétents, non seulement pour comprendre les nouvelles exigences des marchés financiers, mais aussi pour maîtriser les mécanismes du marché de la dette, en particulier l’émission optimale et maîtrisée des titres de dette (Eurobonds) par l’État et ses entités publiques. Il est également crucial de disposer de professionnels formés dans la couverture du risque des instruments financiers tels que le marché obligataire, le marché des matières premières, le marché des produits dérivés, ainsi que les marchés des devises et des actions.

    Proposition de profil type du futur Président de la République

    La Guinée est à la recherche de son futur Président de la République. Mais, qui peut véritablement assumer cette responsabilité, aujourd’hui plus que jamais cruciale pour l’avenir du pays ?

    Pour relever les défis susmentionnés, notre pays a plus que jamais besoin d’un Président de la République légitime et incontestable. Il doit être un leader qui incarne les valeurs profondes de l’homme d’État, une personnalité de premier plan, dotée d’une vision, d’une connaissance approfondie de la nation guinéenne, pleinement consciente des défis économiques, politiques et sociaux auxquels la Guinée est confrontée.

    Ce futur Président devra non seulement disposer d’une formation solide, de préférence dans des domaines variés et être bilingue (français et anglais), mais aussi posséder une connaissance parfaite des réalités guinéennes, ainsi qu’une compréhension claire des défis à relever pour amener le pays vers l’émergence.

    Il doit également être un cadre expérimenté, ayant fait ses preuves dans la gestion publique, et doté d’une probité morale irréprochable. Une telle personnalité doit incarner l’intégrité, la transparence et la compétence, afin de bâtir une Guinée unie, prospère et stable.

    Les priorités de gouvernance du premier mandat du nouveau Président de la République :

    L’ambition globale du premier mandat du futur Président de la République sera de faire de l’État la structure la mieux organisée sur l’échiquier socio-économique du pays. Pour ce faire, l’État, disposant de moyens économiques et budgétaires importants ainsi que de ressources humaines qualifiées (experts, chercheurs…), de pouvoirs (législatifs) et de moyens de maintien de l’ordre (justice, Inspection d’État, gendarmerie, police…), doit s’appuyer sur ces éléments pour garantir une organisation décentralisée efficace du pays et une gestion administrative efficiente.

    Objectif 1 : Mise en place d’un gouvernement de mission

    Le futur Président de la République doit s’engager à mettre en place un gouvernement inclusif, constitué de profils diversifiés, dont les compétences, l’expérience et l’engagement à servir la Guinée doivent être incontestables.

    Le gouvernement devra déployer tous les moyens nécessaires pour assurer un bon fonctionnement de l’administration publique dans son ensemble, tout en allouant des ressources suffisantes pour la gestion efficace des administrations décentralisées.

    Ce gouvernement devra également promouvoir des mesures sectorielles importantes. Par exemple, il pourrait encourager la fourniture d’Internet de qualité et mettre en place des incitations au télétravail, afin de réduire les coûts de transport pour les travailleurs et les ménages.

    Objectif 2 : Faire de la Guinée un pays normal, comme les autres

    Le premier mandat du futur Président de la République aura aussi pour objectif de faire de la Guinée un pays normal, c’est-à-dire un pays où les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) fonctionnent correctement, sans entrave.

    Pour y parvenir, il devra non seulement mettre en place de nouvelles institutions (si nécessaire) et des réformes institutionnelles et structurelles courageuses et importantes, mais aussi s’assurer du bon fonctionnement des institutions républicaines existantes. Cela inclut des entités telles que : l’Assemblée nationale, la Cour Suprême, la Cour des Comptes, la Haute Autorité de la Communication, le Conseil économique, social, environnemental et culturel, l’Institution nationale indépendante des droits humains, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, ainsi que la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

    Objectif 3 : Doter le pays d’un fichier électoral fiable et organiser des élections crédibles

    Le nouveau Président de la République doit garantir une vie politique et démocratique saine. Pour ce faire, il est essentiel de veiller à l’animation de la vie politique, à la liberté d’expression, et à l’organisation d’élections (présidentielles, législatives, communales et communautaires) crédibles, libres, transparentes, inclusives et respectant des délais adéquats.

    Sur ce point précis, que je considère comme extrêmement important, le Président de la République doit s’engager personnellement à doter notre pays d’un fichier électoral capable de garantir l’intégrité et la transparence de toutes nos élections.

    Ce fichier électoral doit impérativement répondre aux critères suivants pour en assurer la fiabilité et l’efficacité :

  • La fiabilité : Notre fichier électoral doit être précis, concis et constamment mis à jour. Les informations personnelles (nom, date de naissance, adresses et numéro d’identification) doivent être correctes, sans aucune possibilité de doublon.
  • La sécurité : Le fichier doit être suffisamment protégé pour prévenir toute altération malveillante, manipulation ou accès non autorisé.
  • L’accessibilité : Le fichier doit être facilement accessible aux parties autorisées, telles que les autorités électorales, les partis politiques, les observateurs et les experts chargés de l’évaluation du fichier.
  • La transparence et la bonne collaboration : Chaque électeur doit avoir pleinement le droit de comprendre comment ses données sont collectées et conservées. Toute procédure de mise à jour du fichier électoral doit être totalement transparente.Enfin, la fiabilité du fichier électoral doit favoriser la bonne collaboration entre toutes les parties prenantes aux élections, à savoir la société civile, les partis politiques, le gouvernement et les observateurs.Objectif 4 : Mise en place des mesures structurelles urgentes de lutte contre la corruption, la cherté de la vie (maitrise de l’inflation) et le chômagePour atteindre cet objectif, il est crucial de promouvoir un changement de comportement structurel, tant au niveau de l’État qu’au sein de la population.L’État doit savoir réorienter ses priorités économiques, en mettant l’accent sur les secteurs clés pour le développement. Parallèlement, la population doit accepter un changement de comportement en matière de consommation, qu’il s’agisse des biens alimentaires, des ressources hydrauliques ou de l’énergie.

    Ensuite, il sera nécessaire de lancer un audit sérieux des subventions de l’État afin de garantir leur pertinence et d’identifier les véritables bénéficiaires. Cet audit devra également évaluer l’efficacité des dispositifs mis en place pour que ces subventions atteignent ceux qui en ont réellement besoin.

    De plus, la gestion de certaines sociétés parapubliques, telles que l’EDG (Électricité de Guinée) et la SEG (Société des Eaux de Guinée), doit faire l’objet d’un audit approfondi. L’objectif est de s’assurer que leur politique tarifaire soit juste et que leurs stratégies de gestion et de management soient également efficaces.

    Objectif 5 : Jeter les bases d’un véritable développement durable de la Guinée (actions de long terme) en dotant notre pays d’un véritable programme de développement.

    Notre pays, riche de son potentiel humain et naturel, peine pourtant à transformer durablement ses ressources en bien-être collectif. À chaque alternance politique, les projets sont souvent arrêtés, réorientés ou vidés de leur sens initial. Cette instabilité stratégique empêche l’émergence d’une vision cohérente de long terme, capable de porter le pays vers une croissance inclusive et soutenable.

    Le manque d’un programme ou d’une politique de développement à long terme, d’une vision fiable et sérieuse capable de résister aux changements à la tête de l’État, freine considérablement le développement de notre pays.

    Rappels historiques :

    Depuis notre indépendance en 1958, la Guinée a élaboré plusieurs programmes de développement visant à structurer son économie et améliorer les conditions de vie de sa population. Une analyse rapide de l’histoire montre une succession d’initiatives dont voici quelques exemples clés :

  1. La période de planification centralisée (1958–1984)Sous la présidence d’Ahmed Sékou Touré, la Guinée a adopté une économie dirigée, inspirée des modèles soviétiques et maoïstes. Plusieurs plans quinquennaux ont été mis en place, tels que :- Le Plan Triennal (1960–1963) : Ce plan visait l’autosuffisance alimentaire et l’industrialisation.- Le Plan Quinquennal (1964–1968) : Ce plan mettait l’accent sur la collectivisation agricole et l’expansion des infrastructures industrielles.- Le Plan Septennal (1973–1979) : Ce plan avait pour objectif de réorganiser la production industrielle et d’accélérer le développement des infrastructures.
  1. La période d’ajustement structurel (1984–2008)Avec l’arrivée au pouvoir du Général Lansana Conté, la Guinée a amorcé un tournant vers l’économie de marché, en appliquant les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) recommandés par les institutions financières internationales. Ces réformes ont conduit à une réduction de l’intervention de l’État, à des privatisations massives et à une ouverture accrue aux capitaux étrangers. Toutefois, ces mesures ont également entraîné une augmentation des inégalités et un affaiblissement des services sociaux, exacerbant les défis pour les populations vulnérables.
  1. La Stratégie de Réduction de la Pauvreté (2000–2010)Pour répondre aux critiques formulées à l’encontre des PAS, le gouvernement a mis en place la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP), visant à réduire le taux de pauvreté de 55 % à 40 % en dix ans. Cette stratégie s’est concrétisée par des programmes ciblés dans des secteurs essentiels tels que l’éducation et la santé, afin de promouvoir un développement plus inclusif et réduire les disparités économiques et sociales.
  1. Plan National de Développement Économique et Social (PNDES) 2016–2020Sous la présidence de Monsieur Alpha Condé, la Guinée a lancé le PNDES, avec pour objectif de mobiliser 21,8 milliards USD pour financer des infrastructures clés, notamment dans les secteurs des transports, de l’énergie et des mines. Toutefois, à mi-parcours, seuls 7,3 milliards USD avaient été sécurisés, soit 33 % du montant prévu. Cette performance insuffisante s’explique par des projets mal structurés, une instabilité politique croissante et une gouvernance marquée par un manque de transparence.
  1. Programme de Référence Intérimaire (PRI) 2022–2025À la suite du coup d’État de septembre 2021, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) a instauré le PRI afin de stabiliser l’économie et maintenir les services publics. Ce programme a pour objectif de préparer la transition vers un développement durable, en mettant un accent particulier sur la gouvernance, la justice sociale et le renforcement des institutions.
  1. Projets récents et initiatives en coursPlusieurs projets de développement sont en cours ou en préparation :

Simandou 2040 : Un programme ambitieux visant à exploiter les ressources minières du pays pour stimuler l’économie, notamment en développant l’infrastructure nécessaire à l’exportation du minerai de fer.

Le Projet d’Appui au Développement Agropastoral, à la Digitalisation et à l’Accès aux Marchés (PADDAMAG) : Un accord de financement de 24,33 millions de dollars a été signé en août 2023 avec la Banque Africaine de Développement pour soutenir ces secteurs clés, en vue de renforcer la productivité agricole et d’améliorer l’accès des producteurs aux marchés.

Le Programme Décennal de l’Éducation (ProDEG 2020–2029) : Ce programme vise à améliorer la qualité de l’éducation, l’insertion professionnelle des jeunes et l’efficacité du système éducatif, en s’appuyant sur des réformes structurelles et la mise en place de nouvelles infrastructures.

Bien que ces initiatives témoignent de la volonté de la Guinée de diversifier son économie et d’améliorer les conditions de vie de sa population, la réussite de ces programmes dépendra de la mise en œuvre effective des réformes, d’une gouvernance transparente et de la mobilisation des ressources nécessaires.

Pour remédier à ces changements récurrents de vision, il est aujourd’hui urgent que la Guinée se dote d’un programme de développement national inscrit dans la durée, porté par un consensus fort au-delà des clivages politiques. Un tel programme, pensé pour résister aux changements de gouvernance, pourrait devenir le socle d’une transformation structurelle réelle. Pour cela, il ne doit pas être l’apanage d’un parti ou d’un gouvernement, mais le fruit d’une démarche collective, inclusive et transparente, impliquant l’ensemble des forces vives du pays.

Les échecs ou la discontinuité de nombreux plans – du PNDES aux stratégies sectorielles – illustrent les effets néfastes d’une planification tributaire des calendriers politiques. À chaque changement de Premier ministre ou de Président, des politiques publiques entières sont révisées ou abandonnées, compromettant les efforts de long terme. Cela entraîne non seulement une perte de temps et de ressources, mais aussi une érosion de la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.

Un programme de développement résilient doit reposer sur plusieurs piliers : une vision claire sur 20 à 30 ans, alignée avec les objectifs de développement durable ; une loi de programmation votée au Parlement pour lui donner une assise juridique ; et des mécanismes de suivi indépendants, confiés à des institutions techniques et non partisanes. De plus, son élaboration doit être participative, afin que les acteurs économiques, la société civile, les collectivités et les citoyens s’y reconnaissent et s’y engagent.

Il est temps pour la Guinée d’engager une concertation nationale sur son avenir à long terme. L’histoire a montré que les pays qui réussissent leur développement sont ceux qui ont su maintenir le cap malgré les changements politiques. La stabilité des objectifs, la clarté des priorités, et l’adhésion collective à un projet de société ambitieux sont les clés du succès.

Ce programme de développement de long terme ne doit pas être une utopie, mais un engagement concret envers les générations futures. C’est à cette condition que la Guinée pourra enfin prendre son envol vers un avenir prospère, juste et durable.

Objectif 6 : Mise en place de projets concrets par le gouvernement

Pour atteindre cet objectif majeur, plusieurs projets concrets doivent être envisagés. Ces initiatives visent à transformer de manière significative l’urbanisation, l’économie et les partenariats internationaux de la Guinée.

  • Désengorger Conakry par la création de deux (2) nouvelles villes :Le futur Président de la République doit initier la création de deux nouvelles villes autour de Conakry pour décongestionner la capitale et développer de nouveaux pôles économiques et administratifs.
  1. La première nouvelle ville : Il s’agira d’un écoquartier, consacré à la grande administration publique. Ce quartier abritera la Présidence de la République, les départements sectoriels, des ambassades et des institutions sous-régionales et internationales. Ce projet vise à désengorger le centre de Conakry et à améliorer l’efficacité de l’administration publique tout en répondant aux exigences écologiques.
  2. La deuxième nouvelle ville : Située aux alentours du Grand Conakry, elle sera dédiée au commerce en gros et au secteur des affaires. Ce nouveau quartier d’affaires regroupera des grandes surfaces de distribution dans des secteurs clés tels que l’alimentaire, la mode, l’ameublement et l’électroménager. L’objectif est de créer un centre dynamique d’échanges commerciaux qui favorisera la création d’emplois et stimulera l’économie locale.Pour financer ces projets, un Fonds Commun de Placement à Risque (FCPR) pourrait être mis en place et piloté par la BNIG (Banque Nationale d’Investissement de Guinée), à l’image du modèle Bpifrance Entreprises 1, 2 et 3. Ce fonds serait une opportunité pour les investisseurs nationaux et internationaux, les porteurs de projets, les PME et les entrepreneurs d’y investir et de s’implanter dans ces nouvelles zones économiques.
  • Diversification des partenaires de développement :Au-delà des partenaires traditionnels de la Guinée (France, États-Unis, Union Européenne), il est crucial que le Président de la République œuvre pour faire de la Guinée une destination privilégiée des nouveaux partenaires de développement sur le continent africain. Ces partenaires incluent des puissances émergentes telles que le Canada, et les pays du BRICS+ (Brésil, Russie, Inde, Chine, et les nouveaux membres comme les Émirats Arabes Unis, l’Égypte, l’Arabie Saoudite, l’Iran et l’Éthiopie).En diversifiant ses relations, la Guinée pourra tirer parti de nouvelles sources de financement, de technologies avancées et d’opportunités commerciales.
  • Faire de la Guinée un véritable centre d’affaires régional :Le Président, avec le soutien de son gouvernement, doit s’engager à positionner la Guinée comme un véritable centre d’affaires et un noyau de rencontres et d’échanges sur le plan international. Ce projet vise à faire de la Guinée, d’ici quelques années, une place financière sous-régionale de marchés de capitaux et de matières premières. Il s’agira de créer un environnement propice aux affaires et à l’investissement, avec des infrastructures financières modernes et des politiques fiscales attractives.

    Mamadou Djouldé DIALLO
    Jeune citoyen

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