Le président et le médiateur de la Cédéao manient la carotte et le bâton à Conakry
Ils sont tous là. Sous la grande pluie de juillet, le président bissau-guinéen, Umaro Mokhtar Sissoco Embaló et le médiateur désigné de la Cédéao dans la crise guinéenne, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi, sont arrivés.
Le président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao a été accueilli à sa descente d’avion, mercredi 20 juillet, par le président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya.
Quant au médiateur de la Cédéao, il a été reçu, mardi 29 juillet soir, par le Ministre-secrétaire général de la présidence de la République colonel Amara Camara.
Les deux personnalités sont au chevet de la Guinée. Le président en exercice de la Cédéao Embaló et le médiateur Yayi sont dans la capitale guinéenne pour trouver un terrain d’entente entre la junte au pouvoir et la classe politique autour d’« un calendrier acceptable de la transition » et d’un chronogramme réaliste et réalisable pour le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Avec, à la main, la carotte et le bâton, la mission de la Cédéao va organiser des têtes-à-têtes avec le colonel Mamadi Doumbouya. Et, selon le cas, des entretiens avec les principaux membres du Cnrd (Comité national de rassemblement pour le redressement) et les parties autres prenantes de la transition pour tenter de trouver l’issue favorable souhaitée.
Les autorités de la junte au pouvoir en Guinée depuis le 5 septembre 2021 sont sous menaces de sanctions économiques et financières de la Cédéao. Elles doivent présenter un calendrier de la transition au plus tard le 31 juillet 2022 à l’instance sous-régionale. Un ultimatum lui a été adressé dans ce sens le 3 juillet par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement.
Par Alpha Abdoulaye Diallo