(Billet paru dans Le Populaire du 7 février 2022)
Si au Mali, en Guinée et au Burkina, les élus du peuple sont transformés en colis et placés sous contrôle spécial des putschistes, en Guinée Bissau cela n’a pas été le cas. Ici, la démocratie est intacte. Elle a eu son sauf grâce à la capacité de résistance de l’équipe Embalo.
Les soldats de la démocratie l’ont sauvée in extremis de la bourrasque kaki. Au grand malheur des auteurs de la contagion kaki, la Cedeao est plus que jamais débout. Ses réprimandeurs peuvent continuer à la tancer à tout va, à crier partout, l’institution supranationale de laquelle dépendent tous les Etats souverains d’Afrique de l’ouest les délogera de leurs palais présidentiels respectifs.
Que cela plaise ou déplaise, il ne revient qu’à un pouvoir civil le droit légal et légitime de gérer les affaires d’un pays. Que cela tonne bien ou mal dans des oreilles de putschistes a peu d’importance. L’essentiel est qu’avec les attributions et les prérogatives accordées par les Etats membres à la Cedeao le mal des gens aux mentalités moyenâgeuses ne rongera plus qu’eux seuls et tous ceux qui, comme eux, se torchent la constitution de leurs pays.
Soit dit en passant, putschiste n’est pas putschiste. La preuve, celui du Burkina Faso ne demande que 18 mois pour rendre le pouvoir. Là-bas, il n’a pas fait le choix de narguer la Cedeao, mais de suivre scrupuleusement la voie de l’entente mutuelle.
J’ai dit.
Par Diallo Alpha Abdoulaye