Le nom de cette candidate malheureuse à la présidentielle de 2015 est cité dans une affaire de détournement d’un diamant de 43,5 carats estimée à 45 millions d’euros au préjudice de sa compatriote Djenabou Diallo. En octobre 2021, le tribunal de Dixinn a requis trois ans de prison contre la belle dame et ses présumés complices Nana Martine Dioubaté, Thierno Algassimou Diallo et Mamadou Lamarana Diallo. Dame Dioubaté et sa sœur font l’objet d’un mandat d’arrêt décerné le 27 octobre 2021.
Marie-Madeleine Dioubaté, va garder en travers de la gorge cette affaire diamant qui la suit comme son ombre. Et pour cause, le nom de l’ancienne candidate du Parti des écologistes de Guinée (Peg) est revenu ce 13 octobre 2021 pendant l’audience correctionnelle du tribunal de Dixinn où le procès avait rassemblé du monde le 26 mai dernier. Elle écope de 3 ans de prison, du payement «de 45 millions d’euros à titre principal et de 10 milliards de francs guinéens à titre de dommages et intérêts».
Dame Dioubaté et ses co-accusés sont poursuivis pour «abus de confiance et de complicité d’abus de confiance portant sur un diamant d’une valeur de 45 millions d’euros au préjudice de Djenabou Diallo».
La femme politique et sa sœur Nana Martine Dioubaté résident respectivement en France et au Mali. Elles sont représentées dans ce procès par leurs avocats qui sont à l’œuvre. Ils sont en ordre de bataille pour prouver l’innocence des Dioubaté accusées avec leurs présumés complices Thierno Algassimou Diallo et Mamadou Lamarana Diallo «d’avoir profité de la naïveté de Djenabou Diallo pour détourner le diamant de 43,5 carats» et prendre l’avion pour la France où la gemme a été remise à la femme politique le 13 mai 2019. Dix jours après, Marie-Madeleine affirme que ledit diamant a été volé à l’hôtel Warwick dans le VIIIe arrondissement de Paris, en France.
Selon nos informations, la Brigade de répression du banditisme de la Police judiciaire de Paris est sur le dossier. Mais à Conakry, le 27 octobre 2021, celle qui est depuis quelques années devenue la présidente du parti Congrès populaire africain (Cpa), a été condamnée à 3 ans de prison par défaut, au paiement de 45 millions d’euros et d’une amende de 5 millions de Francs guinéens. Sa sœur Nana Martine Dioubaté écope de 3 ans d’emprisonnement par défaut assortis du paiement de 5 millions de FG.
Quant à ses autres complices Algassimou Diallo et Mamadou Lamarana Diallo, ils écopent de 2 ans de prison.
La femme politique et les trois autres cités sont condamnés solidairement au payement de 1 milliard de FG au titre des préjudices subis par dame Diallo. Les avocats de Marie-Madeleine Dioubaté ont déclaré avoir «fait opposition» à ce jugement. Ils arguent que la gemme dont il question n’est autre qu’«une pierre synthétique dont la valeur varie entre 40 et 60 euros équivalent à six-cents mille FG». Selon eux, «le dossier doit être jugé au point de départ ».
Par Ahmed Tidiane Diallo