Des menaces d’enlèvement de Tierno Monénembo ont alerté l’opinion publique à partir du 18 décembre 2024.
Dans le communiqué de presse qu’il a publié à cet effet, l’écrivain note : «Ceux qui me connaissent savent que je suis prêt à tout et que rien ni personne ne réussira à me faire taire. Ma gueule reste ouverte, seule la mort la fermera. Je n’ai pas peur. Les Guinéens n’ont plus peur. Plus aucun Guinéen n’a droit à la peur.» Mais si jamais, «ils m’arrêtaient», avertit l’écrivain, «ce serait avec joie que je me retrouverais dans la même cellule que Foninké Mengué, Billo Bah, Saadou Nimaga et Habib Marouane Camara, si jamais ils vivent encore, ces glorieux compatriotes enlevés en plein jour par les sbires de Mamadi Doumbouya. S’ils me tuaient, ce serait un honneur pour moi de mourir comme sont morts Fodéba Keïta et Diallo Telli. Un écrivain qui meurt pour ses idées est un écrivain qui a réussi sa vie. Je suis sûr qu’avec ou sans moi, le combat continuera et la démocratie vaincra.
Il y a quelques mois, le romancier a perdu son ordinateur contenant le manuscrit de son prochain roman sur son «enfance» à la suite d’un cambriolage à son domicile de Sonfonia-bonfi à Conakry le 22 mai 2024.
Par Le Populaire