Acteurs et soutiens de ce régime kaki le savent peut-être mieux que nous : la démocratie, l’État de droit et les droits de l’homme sont des valeurs fondamentales auxquelles le monde civilisé voue un énorme respect. C’est un legs des régimes qui se sont succédé en Guinée avant le coup d’Etat du 5 septembre 2021.
Disons ici et maintenant aux membres du régime militaire qu’ils sont obligés de le restituer aux citoyens de ce pays et, à travers eux, à la famille humaine tout entière. Et il n’y a pas d’autres voies à suivre que celle-là : fixer le délai et déterminer la manière dont cet héritage doit être rendu. Pour ce faire, la participation des composantes sociopolitiques, y compris les membres de ce régime d’exception, et les représentants de la communauté internationale, est requise.
A mon avis, il est démentiel de perdre du temps à faire croire aux putschistes et aux tenants de leur régime qu’il suffit de distribuer des espèces sonnantes et trébuchantes ou de placer certains compatriotes à des postes de responsabilité pour faire cautionner leur projet visant à garder le pouvoir et à le préserver ad vitam aeternam.
Ici comme ailleurs dans l’espace Cédéao, il n’est ni justifié ni acceptable de soutenir un régime issu d’un coup d’Etat sauf si ses dirigeants s’embarquent de bonne foi dans le train du retour à l’ordre constitutionnel. Ce principe n’est pas à remettre en cause, parce qu’il fait écho aux souhaits des Guinéens.
J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo
(in Le Populaire du 22 août 2022)