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L’écho d’une victoire sur le narcotrafic : cinq kilos d’espoir et un coup de maître des forces de sécurité

L’information est tombée dans la nuit du 11 novembre 2025. Et elle résonne comme un coup de tonnerre salvateur dans la lutte contre le narcotrafic : le démantèlement d’un réseau international de trafic de drogue à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry.

Selon nos informations, plus de cinq kilogrammes de cocaïne, 5,4 kg pour être exact, n’atteindront jamais les rues européennes, ni ne financeront les réseaux criminels qui déchirent le tissu social de nos communautés. Derrière ce chiffre, y a un acte de bravoure et une vigilance sans faille de la part des agents de l’Office central anti-drogue (OCAD).

L’opération est un travail d’orfèvre. Elle a permis d’interpeller une femme s’apprêtant à embarquer pour l’Europe. Une interpellation isolée, expliquent nos sources, qui a été transformée, grâce à «un interrogatoire» efficace et «un suivi» rigoureux, en le démantèlement d’ «une toile d’araignée criminelle».

La suspecte a livré l’identité de complices résidant en Guinée. Confirmant que Conakry était utilisée comme une plaque tournante par ce réseau opérant entre l’Afrique de l’Ouest et plusieurs pays européens. Une source sécuritaire anonyme «salue cette intelligence opérationnelle» et révèle que «les agents de l’OCAD ont stoppé le colis, exposé et neutralisé une partie de la chaîne logistique qui utilise notre pays comme simple point de transit».

De l’avis de spécialiste, «c’est la preuve que les efforts d’investissement dans la formation et l’équipement de nos forces de sécurité portent leurs fruits. Et la Guinée devient peu à peu une sentinelle de l’Afrique de l’Ouest». La Guinée, comme d’autres pays de la sous-région, est souvent ciblée par les cartels. Les saisies récurrentes à l’aéroport de Conakry témoignent de cette pression constante. Mais cette dernière opération envoie un message clair et non négociable selon lequel l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry n’est pas un terrain de jeu facile pour les narcotrafiquants.

La réussite de cette opération constitue «un jalon décisif pour la protection de notre jeunesse et le renforcement de notre État de droit. C’est également un gage de confiance envoyé à nos partenaires internationaux» dans la lutte globale contre ce fléau. Notamment aux États-Unis d’Amérique, qui mobilisent d’importants moyens dans la lutte contre les réseaux criminels en Afrique et, plus encore, dans les Amériques, considérées comme le principal point d’approvisionnement des trafiquants qui transitent par les pays africains à destination du Vieux Continent.

Ce n’est pas seulement l’OCAD qui gagne, c’est toute la Guinée qui se tient droite et dit NON à l’emprise du narcotrafic. «Il faut renforcer davantage la coordination entre les services de sécurité, la justice et les douanes. Et surtout, il faut continuer à soutenir moralement et matériellement ces hommes et femmes de l’Office Central Anti-Drogue qui, jour après jour, veillent sur nos frontières», conseille une source sécuritaire anonyme. Car, selon elle, chaque kilogramme de drogue saisi est de l’argent en moins pour la criminalité transnationale.

Par Racine Dieng

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