Dr Ibrahima Sory Diallo, président de l’Alliance démocratique pour le changement (ADC), coordinateur du Bloc de l’opposition constructive (BOC), et ancien député Sory Diallo, parle de la durée de la transition, et du partage des 15 places au CNT accordées aux partis politiques.
Sur la durée pour la transition ….
« Bien entendu, nous avons fait ce cas dans notre mémorandum concernant la durée de la transition en Guinée. Nous avons dit qu’il faut donner la chance à la nouvelle génération. Pour nous, le colonel Mamadi Doumbouya fait partie de cette génération. Donc par conséquent, nous avons dit, on ne peut pas se précipiter dans la transition. Pas parce que nous avons des ambitions politiques, mais parce qu’il faut donner la chance au CNRD et son président d’aller vers les compromis. Puisqu’il a des chantiers à débattre. Ces chantiers réparés, pourront donner une forte chance à la jeune classe politique qui est en train de se construire.
Dans la charte, il est prévu l’organisation des élections. Mais malheureusement une date n’est pas encore prévue. Ce qui a surpris pas mal d’acteurs de la classe politique notamment, nous de l’opposition constructive. On devrait connaître la durée de la transition. Mais qu’à cela ne tienne, nous opposition constructive, avons fait des propositions, un mémorandum pour la réussite de la transition. Pour éviter ce qui a été fait en 2009-2010 et, bien conduire cette fois-ci la transition en République de Guinée, il ne faut pas commencer par l’organisation d’élection présidentielle, chose qui a causé des préjudices. Puisque, nous sommes restés plus de trois ans avant d’installer une Assemblée nationale. Moi tout comme le BOC pense qu’il faut donner au minimum trois ans au CNRD, pour la mise en place des institutions fortes acceptées de tous les guinéens. »
Du partage des 15 places réservées aux partis politiques au sein du CNT …
« Je pense qu’on ne peut pas considérer que le CNT qui sera mis en place, va être comme une Assemblée nationale ou comme le CNT de 2009-2010 où plus de cent cinquante personnes étaient représentées. Je crois bien que le quota de 15 places qui revient aux partis politiques, a été bien calculé. Nous avons aujourd’hui plus de deux cents partis politiques agréés en Guinée. Pour procéder au partage des 15 places, on ne peut pas les octroyer à tous les partis politiques agréés. On ne pourra pas sortir. Mais, il faut tout simplement les octroyer aux six 6 groupes politiques existants dans le pays notamment, le BOC, l’ANAD, la COPED, la CPR, la CORED et le RPG arc-en-ciel, en fonction des quotas des partis politiques membres de ces groupes qui ont participé aux élections, tout en se référant au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Pour éviter des suspicions et des angoisses, on demande au colonel Mamadi Doumbouya de ne pas se laisser distraire. D’éviter actuellement de rencontrer des partis politiques en catimini. Moi, je ne suis pas contre le fait que les membres des institutions dissoutes ne seront pas exclus du CNT. Mais, cela ne veut pas dire que les membres des institutions dissoutes ne seront pas membres du gouvernement qui sera mis en place. Certainement, il peut prendre des bonnes personnes pour les mettre dans le gouvernement. Parce que la Guinée a besoin de certains anciens pour fonctionner, puisqu’ils ne sont pas tous mauvais, il y a des bons parmi eux. »
Recueillis par Léon Kolié