L’ambassade des États-Unis à Conakry a eu l’honneur d’accueillir, le jeudi 13 mars 2025, un atelier dédié à l’avant-projet de la future Constitution, réunissant des étudiants issus des espaces américains en Guinée dirigés par Mme Madeleine Fall Tapé.
Cet événement a rassemblé la chargée d’Affaires a.i. de l’ambassade, Mme Ruth Anne Stevens-Klitz, ainsi que des représentants de WANEP et de Citizens for Peace and Justice (CPJ). Parmi les participants figuraient également Dr Aliou Barry, directeur de Stat View, qui a assuré la présentation, ainsi que des figures clés du Conseil national de la transition (CNT).
Cette initiative, qui s’adresse spécifiquement aux étudiants des espaces américains en Guinée, témoigne du partenariat solide entre Stat View International et l’ambassade des États-Unis, tout en soulignant l’engagement des États-Unis en faveur du retour à l’ordre constitutionnel et de la démocratie en Guinée.
Dans son discours d’ouverture, diffusé en présentiel et en ligne par visioconférence, Mme Ruth Anne Stevens-Klitz a salué les efforts visant à garantir que chaque voix soit entendue lors de la rédaction d’une Constitution qui reflète véritablement la volonté populaire.
Elle a également souligné l’importance cruciale d’inclure les perspectives des jeunes, essentielles pour façonner l’avenir démocratique du pays.
Le secrétaire général du CNT, Aboubacar Camara, a évoqué les dispositions de la nouvelle Constitution concernant les anciens présidents, affirmant que ces mesures visent à réduire les risques de modifications constitutionnelles visant à assurer un maintien indéfini au pouvoir.
Le directeur de Stat View International, consultant du Système des Nations Unies, de la Banque Mondiale et de la BAD, et ancien membre du CNT de 2010, Dr Aliou Barry, a insisté sur l’importance de rendre cet avant-projet accessible aux étudiants, qui représentent 77 % de la population guinéenne. Il a souligné que leur contribution est cruciale pour l’avenir du pays.
Quant au directeur des Services législatifs au CNT, Aboubacar Sidiki Keita, il a mis en lumière les avantages pour les citoyens, notamment l’éducation obligatoire jusqu’à 16 ans et la possibilité d’encourager les étudiants méritants à poursuivre des études de master. Il a également mentionné l’introduction du droit de pétition, permettant ainsi aux citoyens de s’impliquer activement dans la vie démocratique.
Du côté des bénéficiaires de l’atelier, Mamadou Sow, vice-président du English Club de l’ambassade des États-Unis à Conakry, a exprimé sa satisfaction quant à l’initiative, notant l’importance d’autoriser les candidatures indépendantes pour encourager la jeunesse à occuper des postes de responsabilité.
Cet atelier, qui a réuni des étudiants des espaces américains de l’ambassade, ainsi que des universités de Sonfonia et des régions plus éloignées comme Nzérékoré, Kankan et Mamou, représente une avancée significative vers une inclusion véritable des jeunes dans le processus constitutionnel de la Guinée, leur offrant ainsi l’opportunité d’influencer l’avenir de leur pays.
Par Alpha A. Diallo