De toutes les frontières terrestres avec les voisins de la Guinée, celles avec le Sénégal, de 330 km, au niveau du poste principal de Koundara et avec la Guinée Bissau, de 386 km, au poste-frontalier de Boké, ont été les plus médiatisées sous le régime déchu. Et pour cause, pendant l’épidémie Ebola, le Sénégal a fermé unilatéralement ses frontières avec la Guinée de mars à avril 2014.
En réaction, le régime Alpha Condé a traité le pays de Macky Sall de mauvais voisin qu’ «on nourrit» et qui « nous ferme ses frontières ». A l’approche de la présidentielle du 18 octobre 2020, Condé a accusé nommément son homologue sénégalais Macky Sall de soutenir son challenger Cellou Dalein Diallo.
Le président de la Guinée Bissau, le général Umaro Sissoco Embaló, affichait officiellement son opposition au projet de 3e mandat. Unilatéralement, Alpha Condé a fermé les frontières, pendant douze mois de septembre 2020 à septembre 2021, avec le Sénégal, la Guinée Bissau, invoquant des manœuvres de déstabilisation. Ainsi qu’avec la Sierra Leone en accusant le Vice-président de ce pays d’avoir profité d’une mission à l’étranger de son président pour recruter des mercenaires en faveur de Cellou Dalein Diallo.
Seule la frontière terrestre avec la Sierra Leone, fermée depuis septembre 2020, a été rouverte en février dernier du côté de Pamelap, à la suite de la visite de travail du président sierra-léonais, Julius Maada Bio, qui a séjourné à Conakry les 15 et 16 janvier 2021. Les nouvelles autorités ont de multiples raisons de mettre fin à la perpétuation de cette crise de mauvais voisinage.
Par Le Populaire