La 3e rencontre bilatérale entre les administrations douanières du Mali et de la Guinée s’est déroulée du 8 au 9 février 2022 à Bamako. Le Directeur général des Douanes guinéennes, Colonel Moussa Camara a dirigé la délégation guinéenne.
Cette troisième rencontre des administrations douanières des deux pays sur les rives du fleuve Niger se tient dans un contexte particulièrement difficile pour le Mali suite aux sanctions infligées par les instances de la Cedeao. La Guinée étant le pays qui a décidé d’ouvrir ses frontières à ce pays voisin, les échanges avec la délégation du colonel Moussa Camara ont ainsi ont été axés sur le renforcement de l’axe Bamako-Conakry par l’affermissement de la coopération douanière et l’utilisation dans les meilleures conditions du corridor naturel de Conakry.
Il s’agit de redynamiser la coopération douanière bilatérale. Faire en sorte que les échanges commerciaux soient renforcés afin que le port de Conakry soit fortement exploité par les opérateurs économiques maliens. La preuve, de 2016 à 2020, la part des importations du Mali qui transitent par le port de Conakry n’ont représenté que 1,54% des importations globales de ce pays voisin, sur cette période.
Le colonel Camara et ses interlocuteurs ont mesuré l’importance d’identifier des mesures qui favoriseront d’inverser rapidement cette tendance. La rencontre de Bamako a été l’occasion pour les deux administrations d’accélérer et améliorer la procédure de transit entre les deux pays. Revisiter les procédures qui doivent allier à la fois sécurité et facilitation, en adoptant les meilleures pratiques douanières dont le fondement se trouve dans les dispositions des instruments et accords des organisations internationales communes, notamment l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
A ce propos, les deux administrations douanières ont décidé de renouveler leur engagement commun à jouer pleinement leur rôle pour faire de l’axe Conakry-Bamako le plus performant de l’espace Cedeao. Durant les deux jours de travail, les experts douaniers guinéens et maliens ont réussi à identifier les obstacles à la fluidité du trafic sur le corridor.
Ils ont placé les bases solides pouvant rendre opérationnel l’échange périodique d’informations sur le transit dans les deux sens. Ils ont aussi adopté les mesures idoines devant favoriser l’attractivité du corridor Conakry-Bamako.
Par Ibrahima Alsény Diallo, SCRP/DGD