A ses adversaires politiques et leurs comparses prédateurs de régimes démocratiques qui pensaient qu’il n’avait aucune idée de ce qu’ils manigancent dans le dessein de s’arroger le droit de juger dans quelle mesure la junte militaire peut le disqualifier et interdire sa participation à la prochaine course au fauteuil présidentiel, Cellou Dalein Diallo lance un message ferme, catégorique et sans ambigüité. Le leader politique dénonce le complot ourdi contre lui et prend rendez-vous avec l’histoire.
En tournée en Amérique du Nord, Cellou Dalein Diallo rassure ses partisans et les membres de la communauté guinéenne installés en Amérique du Nord et de partout ailleurs dans le reste du monde. Il demande à tout un chacun de ne pas s’inquiéter. Les manœuvres du ministre porte-parole du gouvernement et de tout autre membre de la junte militaire au pouvoir en Guinée ne peuvent lui barrer le chemin de la présidence de la république aux prochaines élections.
Dalein Diallo a fait cette assurance mercredi 15 juin 2022, à l’occasion d’un dîner organisé en son honneur par les représentants de son parti, l’Ufdg, les membres de la communauté guinéenne et ses soutiens de New York aux Etats-Unis.
Extraits du discours
« On continue la lutte, et on ne laissera pas faire. Et croyez-moi, nous allons arriver à notre destination. Tout ce qui est aujourd’hui monté pour salir la réputation et l’honneur de votre président et pour l’éliminer, ça ne passera pas. On ne reculera pas. On ira jusqu’au bout. Et la Guinée sera gérée au profit de tous ses enfants, dans le respect des règles et des principes de la démocratie et de l’État de droit. Il est hors de question de reculer. Je l’ai dit à Banjul, je le répète ici haut et fort à tous ceux qui m’entendent, l’Ufdg continuera son chemin et se battra jusqu’à la victoire».
«Et la victoire n’est pas loin, croyez-moi. Je voudrais seulement vous rassurer que la victoire n’est pas très loin, et elle est de notre côté, parce que nous luttons pour la vérité, nous luttons pour la justice. Nous luttons pour que les Guinéens vivent dans la paix, dans la fraternité, dans l’unité, dans la tolérance. Et nous sommes capables de restaurer ces valeurs. Ils ont commencé à dévoiler ce qu’ils avaient prévu, ça ne peut pas marcher».
Ce discours de Dalein montré qu’il est plus jamais déterminé. Il n’adoucit pas les mots. Ses piques sont sans équivoque. «Pour ce combat ultime», le président de l’Ufdg qui récolté 43,69 % des voix, loin devant Alpha Condé (avec 18,25 % des suffrages) au premier tour des élections présidentielles de 2010 ne s’inquiète pas outre mesure au sujet de ce que préparent ses adversaires contre lui.
Peine perdue !
L’homme politique est optimiste en ce qui concerne ses capacités de faire mordre la poussière à ceux qui vont essayer de lui barrer le chemin. A New York, il a tenté de convaincre son électorat et ses parrains en réitérant que tout ce qui est monté pour salir la réputation et son honneur «pour l’éliminer» de la course au fauteuil présidentiel «ne passera pas».
- Diallo qui faisait son discours alors qu’une audio attribuée au ministre en charge de l’Urbanisme, Ousmane Gaoual Diallo, par devant Porte-parole du gouvernement révélait un complot monté par les nouvelles autorités civiles et militaires du pays pour l’éliminer politiquement de la scène nationale. Peine perdue, semble dire Cellou Dalein Diallo à ses concurrents et à tous les jaloux du succès de ses combats politiques qui cherchent sa peau !
A tous ceux qui doutent de ses capacité de triompher de tous les complots d’aujourd’hui et de demain, le président de l’Ufdg leur fait savoir que ce que la junte militaire et ses ténors ont à faire dorénavant au sommet de l’Etat guinéen, c’est de revenir sur le chemin de la réussite de la transition, présenter délai raisonnable différent de celui très décevant malaxé par le fameux Conseil national de la transition (Cnt) et concevoir en relation avec les partis politiques guinéens et l’organisation supranationale (la Cedeao) un chronogramme légitime, réaliste, réalisable, et acceptable à la communauté nationale et internationale. Faire le contraire équivaudrait à se rebeller contre le retour à l’ordre constitutionnelle. Ce que ne souhaite pas Cellou Dalein Diallo qui voit son heure arriver.
(Article paru dans Le Populaire du 20 juin 2022)