La Guinée, à elle seule, n’a pas la capacité de financer un tel chantier.
Ce sont donc les investisseurs étrangers – notamment les partenaires chinois et Rio Tinto – qui mobilisent les fonds, les équipements, la logistique et assurent la majeure partie du travail. En contrepartie, ils détiennent la part majoritaire du projet, tandis que l’État guinéen conserve 15 % de participation gratuite, sans aucune contribution financière.
L’essentiel, c’est que le pays en tire tout de même d’importants bénéfices : création d’emplois, construction d’infrastructures, recettes fiscales, développement des routes et des ports. De plus, ces 15 % constituent une base solide pour augmenter la part de l’État à l’avenir. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’a été lancé le programme Simandou 2040, visant à réinvestir les revenus issus du fer dans d’autres secteurs stratégiques : la bauxite, l’or, l’agriculture, la technologie, etc.
Rappelons enfin que le projet nécessite près de 20 milliards de dollars de financement, soit l’équivalent du PIB actuel de la Guinée. La question se pose donc naturellement : où le pays aurait-il pu trouver une telle somme par lui-même ?