En Guinée, il faut continuer la lutte anti-corruption pour que des milliards de Francs guinéens n’échappent plus au Trésor public chaque année. C’est l’essentiel du message livré par l’ANLC-PBG à l’occasion de la célébration de cette Journée internationale.
Face à la presse, ce 9 décembre, le Secrétaire exécutif de L’ANLC-PBG, Mamadou Saïdou Diallo, a fait noter que ce «qui a manqué dans ce pays, c’était la volonté politique». Sur ce plan, dit-il, faire de la lutte «contre la corruption (…) l’un des piliers de la refondation» sous la transition en cours n’est plus «à démontrer».
Toutefois, contrairement à la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières, qui est une cour de justice pénale au premier et au deuxième degré), l’ANLC-PBG n’est active que dans «la prévention et la détection» d’actes de corruption et de blanchiment des capitaux.
Selon les Nations-Unies, «à l’approche du 20e anniversaire de la CNUCC en octobre 2023, il est important de rappeler que les valeurs portées par la Convention sont plus importantes que jamais. Le Programme des Nations Unies pour le développement et l’ONUDC sont à l’avant-garde des efforts entrepris contre la corruption. (…) un phénomène social, politique (qui) sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale».
En un mot, la corruption «s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin.
Avec la mise en place effective et le fonctionnement des institutions chargées d’enquêter sur des délits liés à la corruption et de les réprimer, le régime du colonel Mamadi Doumbouya est en passe de devenir un champion de la lutte contre la corruption et l’impunité. La preuve? Depuis son avènement le 5 septembre 2021, le régime de la transition fait des avancées majeures dans la lutte contre l’impunité pour les crimes économiques et financiers passés et actuels.
Par Alpha Kéïta
