Le Capitaine Aly Badra Camara a souligné une véritable «refondation dans le secteur de la santé», mettant l’accent sur les initiatives visant à combattre le trafic et la contrefaçon de médicaments, en particulier ceux importés en Guinée.
Depuis 2022, le Comité a bénéficié d’un soutien continu des autorités, ce qui a permis d’inspecter 130 structures de santé à Conakry. Parmi celles-ci, 64 ont été jugées conformes, tandis que trois cas ont été renvoyés devant la justice. Les structures non conformes ont été contraintes de se mettre en règle, et une commission d’investigation examine les demandes des titulaires de structures fermées.
Le 26 décembre 2024, en réponse à une réquisition de la CRIEF, des équipes ont été mobilisées pour auditer les établissements de santé. Leur mission principale est de poursuivre et de sanctionner les infractions liées à l’exercice illégal des professions médicales et paramédicales, sous la supervision du parquet de la CRIEF.
Le Capitaine Camara a également alerté sur les dangers posés par la vente de faux médicaments, souvent surdosés, qui représentent une menace sérieuse pour la santé publique, pouvant entraîner des complications graves, notamment des lésions rénales. Il a souligné l’importance d’une volonté politique forte pour faire avancer cette lutte. «Tout le monde était au courant de la situation à Madina, où les médicaments étaient commercialisés sans régulation», a-t-il déclaré, évoquant les perquisitions qui ont permis la saisie et l’incinération de produits illicites.
Concernant les structures médicales et paramédicales, il a noté que certaines sont dirigées par des individus non qualifiés ou par des étrangers exerçant sans agrément, dans un cadre informel. Il a insisté sur la nécessité d’organiser le secteur de la santé pour rétablir l’ordre.
La lutte contre la vente ambulatoire, un problème persistant depuis plus de 30 ans, montre aussi des résultats significatifs, avec la disparition des boutiques où les médicaments étaient vendus de manière informelle. Les faussaires sont désormais traqués, et la vente de médicaments par des mains non qualifiées est strictement interdite.
Par Alpha A. Diallo