Dans ces dernier temps dans la capitale comme à l’ultérieur du pays, le viol est devenu un cas récurrent qui s’explique par la mort tragique de M’Mah Sylla en Tunisie, victime d’un viol collectif orchestré par des médecins et celui de la fillette de 3 ans de Labé. Chose qui fait couler beaucoup d’encres et de salives tant chez les activistes des droits de l’homme et contre les violences faites aux femmes .
C’est dans cette optique que l’un de nos reporters a interpellé ce mercredi, 1er décembre 2021, sur ce sujet brulant , le président de la Ligue pour le Droit et la Démocratie en Afrique ( LIDDA), Mamady kaba qui dans un entretien , a déclaré ceci : «la fille violée n’est pas considérée comme une victime mais comme une personne souillée qui a perdu toute sa dignité féminine. C’est pourquoi, lorsqu’elle subit ce mal-là , elle se refuse de briser le silence ».
Poursuit l’ex président de l’INIDH : « sachez que le viol, c’est une question transversale, il est vraiment un véritable problème de société aujourd’hui. Souvenez-vous qu’en 2016 et 17 n j’avais édité un livre sur l’éducation des enfants dans lequel , j’avais fait une enquête où j’ai mis en exergue les facteurs liés aux viols et on avait même préconisé certaines solutions palliatives. En vérité , il faut qu’on sache que si ce fléau a pris du terrain , c’est que les auteurs ne sont pas normalement punis à la hauteur de leur forfaiture par les tribunaux ».
«Normalement, la condamnation d’un viol reconnu pourrait aller de 5 à 20 ans de prison ferme. Mais parfois, les juges s’abstiennent de condamner les auteurs de ces viols aux articles de lois disposés contre ce fléau inhumain. C’est ce qui est extrêmement grave , c’est pourquoi , il prend de l’ampleur dans le pays dans ces derniers temps ».
Par Léon KOLIE