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Tabagisme/Consommation de la chicha en Guinée : Ce fléau qui ronge les jeunes filles de Conakry et de l’Intérieur du pays

Depuis l’apparition de cette substance illicite et néfaste en Guinée, les autorités guinéennes se battent pour sauver sa jeunesse. Malheureusement et malgré cette lutte, la chicha continu d’être consommée dans le pays dans les night -club, les bars ; les café, au niveau des hôtels, dans quelque ville de l’intérieur du pays  et quelques lieux tenues aux secret du public.

Face à la gravité de l’impact de la consommation de cette substance sur les femmes, les jeunes filles et les ado jeunes et le  soucis de sauver sa jeunesse, le gouvernement guinéen a pris un Arrêté ministériel (N°2022-3597) signé lundi 15 août 2022 interdisant l’importation, la commercialisation et la consommation de la chicha sur le sol guinéen. Dans le même arrêté, il a invité les services compétents de trois ministères à savoir le ministère du commerce   du budget et de la sécurité de procéder à l’identification et à la fermeture de tous les lieux de vente et de consommation de la chicha afin de pouvoir maîtriser la situation.

En  application du   texte indiqué plus,  le Secrétariat général à la Présidence chargé des Services spéciaux, de la lutte contre la drogue, le crime organisé et l’ORDEF, à travers un communiqué en date du 7 janvier 2021, a demandée aux détenteurs de tous  les lieux de consommation à savoir ;  importateurs,  distributeurs,  commerçants, gérants des bars, restaurants, night clubs et autres espaces de consommation de la chicha sur toute l’étendue  sur le  territoire national de mettre leurs stocks à la disposition de ses services dans un délai de dix jours inclusivement à compter du 7 janvier 2021.

Mais malgré ces dispositions prise par les autorités, la pratique n’a pas cessé et la jeunesse guinéenne continue à se tuer à petit feu. Le malheur dans tout cela c’est le fait qu’on rencontre plus les jeunes filles très addictes à cette substance. Comparativement aux jeunes garçon 50% des consommateurs de cette substance sont des jeunes filles.

La couche juvénile qui est donc la cible privilégiée des distributeurs et vendeurs de cette substance se sont liés d’amitiés avec les propriétaires des hôtels, les boîtes de nuits surtout.

Les tenants de ces lieux sont les personnes qui ont moins de 18 ans (représentant 52 %) et les personnes qui ont plus de 18 ans (représentant 48 %). Quand on sait déjà que plus de 60% des décès dans le monde sont causés par des maladies non-transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires etc. Ces maladies ont un facteur de risque en commun qui est le tabagisme.

Pour une bouffée de fume de ce tabac qui n’est plus un simple parfum pour beaucoup de personne le consommateur débourse en moyenne 50 000 fg soit 5 euros ou 10 euros.  Selon un spécialiste en santé, les consommateurs de cette substance s’exposent à beaucoup de risques. Citons entre autres, le cancer des poumons et des lèvres  de la  vessie.

Aujourd’hui, la Chicha est très rependue à Conakry. On peut se la procurer dans tous les lieux de divertissement. Et, les jeunes filles semblent battre le record dans sa consommation. Mais, dernièrement, on assiste à un véritable engouement pour la consommation domestique de cette substance jugée nuisible à la santé.

Plusieurs jeunes possèdent le matériel et le « charbon » dans leurs maisons. Mais, ce gérant du restaurant sis dans la commune de Ratoma, qui se confie sous anonymat, la Chicha est fumée par les jeunes pour se passer de la drogue. Et, ils trouvent son interdiction très déconcertante. D’ailleurs, ils demandent aux autorités de payer tous les stocks de Chicha pour permettre aux détenteurs de recouvrer l’argent qu’ils ont investis dedans.

Un gérant d’un night- club sis dans le quartier de Hafia minière qui parle   sous   anonymat, explique son sentiment suite à la prise de décision du gouvernement qui interdit l’importation et la consommation de la chicha en guinée en ces « l’interdiction de l’importation de cette substance me met mal à l’aise pour la simple raison que cette décision joue sur mon économie. Si je reçois plus de monde aujourd’hui dans mon night- club c’est à cause de cette substance »

Un autre tenant de bar sis dans la commune de Ratoma, qui se confie sous anonymat, affirme que la Chicha est fumée plus par les jeunes que par les jeunes garçons et selon ces jeunes c’est pour se passer de la drogue. Et, il trouve son interdiction pas normale. D’ailleurs, il demande aux autorités de payer tous les stocks de Chicha pour permettre aux détenteurs de recouvrer l’argent qu’ils ont investis dedans.

Aujourd’hui, la Chicha est très rependu à Conakry tout comme à l’intérieur du pays. On peut se la procurer dans tous les lieux de divertissement. Et, les jeunes filles semblent battre le record dans sa consommation. Mais, dernièrement, on assiste à un véritable engouement pour la consommation domestique de cette substance jugée nuisible à la santé. Plusieurs jeunes possèdent le matériel et le « charbon » dans leurs maisons.

La couche juvénile féminine est la cible la plus impliquée dans la consommation de la chicha tant à Labé que dans certaines grandes du pays. Cette cible avant d’imputer cette responsabilité aux tenanciers des bars, boîtes de nuit de la ville.

« Les jeunes filles ont pris un certain comportement démesuré, mais en complicité avec les tenanciers de bar, des hôtels, des night -club, parce que nul ne vient dans une boîte de nuit, dans un maquis avec une chicha dans son sac ». Elles achètent avec les serveurs des bars et les hôtels. Selon un jeune  qui est hors de lui , le gouvernement doit mettre en place des mécanismes de surveillance pour pouvoir mettre fin à la vente de cette substance qui est en train de tué la jeunesse guinéenne dans son ensemble .

Le ministère de la santé en collaboration avec le ministère de la communication doit sensibiliser et mobiliser la population à travers les médias avec les associations et les ONG de lutte contre ces fléaux, car l’implication de la société civile dans la promotion de la santé est impérative.

Kadiatou Thierno Diallo
Journaliste

 

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