Mon post du lundi 28 juillet 2025 a suscité une discussion passionnée et révélatrice sur le système de prédation qui gangrène notre économie nationale. Les réactions ont été nombreuses, variées, et surtout révélatrices d’un profond ras-le-bol des citoyens face à cette injustice.
Aujourd’hui, je choisis de poursuivre ce débat, avec la ferme volonté de poser des mots clairs sur cette réalité, et de réfléchir ensemble à des pistes de sortie.
La prédation de nos richesses nationales est un fléau. Elle nous empêche de développer notre pays et de garantir un avenir digne à nos concitoyens. Pendant que certains profitent éhontément de nos ressources, la majorité des Guinéens vit dans la précarité. Il est temps que cela cesse. Il est temps d’identifier les vrais responsables.
À ceux qui se laissent distraire par des discours mensongers accusant une communauté de « contrôler l’économie », je dis ceci : la vérité est ailleurs.
Ce ne sont ni les Peuls, ni les Malinkés, ni les Soussous, ni les Guerzés, ni aucune autre communauté qui détient l’économie. Ceux qui contrôlent l’économie sont ceux qui détiennent le pouvoir politique. Un système clanique s’est installé, accaparant les ressources, organisant l’exclusion, et manipulant l’opinion à travers le prisme de l’ethnie pour mieux diviser et régner.
Et pourtant, partout dans le pays, nos communautés résistent. Les Bagas, Djolonkés, Badiarankés, Peuls, Malinkés, Soussous, Kissiens, Guerzés, Tomas, Manos, Koniankés, Nalous et bien d’autres encore… se battent pour survivre, entreprendre, créer, et faire vivre l’économie réelle, souvent dans le silence et l’abandon.
Plutôt que de les stigmatiser, il est temps de les reconnaître pour ce qu’ils sont : les piliers silencieux d’une Guinée debout malgré tout.
L’État guinéen a la responsabilité de créer, protéger et répartir les richesses.
Pas une communauté. L’ethnie ne crée pas la misère : c’est l’injustice, l’inégalité d’accès aux opportunités, la mauvaise gouvernance, et le détournement des ressources nationales qui nous étouffent tous, sans distinction.
Nous devons désormais exiger :
La justice sociale pour tous.
La Guinée appartient à tous les Guinéens.
Notre diversité est une force, pas une menace. Il est temps d’en finir avec les manipulations claniques et de bâtir ensemble une Guinée juste, équitable et solidaire.
La haine entre communautés est la distraction préférée des prédateurs du peuple. Ensemble, reprenons le contrôle de notre destin.
Par Abdoulaye Koleinkeh
Entrepreneur. Citoyen debout.