Il est possible de me tromper, mais l’évidence est que la vérité se vérifie en elle-même car elle est intérieure à la conscience. Ce qui est patent aujourd’hui, la vitrine de notre chère Guinée (RTG) est au bord du gouffre même si on veut faire croire l’opinion contraire. Pourtant les faits sont là et ils sont têtus.
Pour les observateurs de la »Maison mère » des médias audiovisuels en Guinée, comme l’appelle si affectueusement ses fidèles admirateurs, l’après-Yamoussa Sidibé (ce professionnel aguerri et actuellement regretté par ses pairs) se vit par l’ensemble des travailleurs comme une véritable descente aux enfers. Force est de reconnaître que la RTG est devenue l’ombre d’elle-même. La lucarne joyeuse, jadis une fierté nationale, ne fait plus parler d’elle que dans le mauvais sens. Suivez mon regard !
ET VINT LA PURGE !
Manipulation ou pas, je ne saurai vous le dire. Cependant, celui qui se faisait passer comme »l’enfant chéri de Sékhoutoureya », une fois au trône, se livra à une sorte de purge sans raison fondée. Une chasse aux sorcières livrée sans merci à certains des plus méritants. L’éhonté casting : s’attaquer aux meilleurs journalistes titulaires et les vouer aux gémonies. Ces derniers sous le supplice impitoyable de la maltraitance que seul le nouveau maître des céans détient et garde jalousement les secrets. La quasi-totalité bien qu’accuser d’avoir commis tous les grands péchés d’Israël, seront accablés de rapports dignes des années de chape de plomb ou d’un État devenu paranoïaque du fait des délateurs de tous poils et de tout acabit. La célèbre phrase »il n’est pas avec nous » justifiant le reflexe et l’instinct grégaire d’une nomenklatura créée de toutes pièces par ces impénitents apparatchiks reconvertis en politiciens sous la bannière des « JAUNES » cette déformation congénitales des « ROUGES » (communistes en Guinée). À l’image du « Nouveau petit père du peuple » qui, contrairement au CAMARADE STALINE, garda à ses côtés, jusqu’à sa chute et capture, qu’on est convenu de qualifier de «Nabot du GUINÉEN ». Celui-là même, qui aura dépassé toutes les limites en termes de cruauté et de cynisme tant vis-à-vis de ses propres compagnons de lutte qu’en vers la jeune génération ayant constitué le fer de lance d’un combat politique couronné par un succès électoral et démocratique en 2010. Ici, je me défends de citer son nom dans ces nobles lignes.
Ainsi, se soumettre ou dégager le plancher, étaient les seules options offertes par le roitelet. Certains, assez vifs ou chauds, sont mis au réfrigérateur pour extirper en eux toute ardeur ou alors éteindre ou freiner toujours en eux l’élan du mérite. Les pauvres cibles choisies parce qu’elles peuvent faire ombrage au »petit pharaon ». Pour d’autres, les bonnes initiatives sont étouffées dans l’œuf. Plus de débats contradictoires constructifs car même les conseils de rédaction sont enregistrés ou mis sur écoute par les »Corbeaux de la Direction Générale ». De l’autocensure, on tombe dans l’auto-flagellation. C’est le temps des méfiances car désormais, même les murs ont de larges oreilles à la RTG, c’est la flicaille partout. La purge, quant à elle, créa la décadence. On nous rabaissa dans ce grand sanctuaire de la liberté plurielle surtout, dans cet environnement numérique si anachronique à la pensée unique ! Que dis-je ? Pour accroître sa « colonisation » sur les travailleurs, on nous fait imposer une société de sécurité « Fama Sécurité » dont les agents ont pour seul rôle de la faire boucler aux hommes de médias avec des rappels injurieux et méprisants tel que : « Monsieur ou madame arrêtez de parler fort ». Quel contraste ? C’est le monde à l’envers. À la RTG, il s’agit prochainement de plutôt humer les airs pollués par « ces larbins de la colline la plus célèbre de Conakry » et exhaler les décongestions puantes par les deux narines du seul « gros nez du petit pharaon » qui nous est permis d’utiliser. Ces deux yeux écarlates et hagards sont ceux qui nous sont imposés pour contempler, voir et réfléchir en rapport aux pulsions psychiques d’un pouvoir en totale déconnexion avec les aspirations profondes d’un peuple pris en otage dans l’engrenage d’un clientélisme béant et insolent. Pour entendre, seules ses deux (02) grosses oreilles malentendantes et sous coupes-réglées des seules sonorités des ouah et slogan qui amusent Sékhoutoureya. Notre agueusie (perte du goût) collective, n’avait d’atténuation qu’avec le seul goût du «Néré» devenu national, je veux parler de cette plante d’essence locale et propre à la Région des savanes autrement dit : «le Gbèkandjamanan» !
UNE GESTION PERSONNELLE ET OPAQUE.
Une fois gaillardement installé avec la bénédiction des lâches et autres colporteurs de tout genre, le maître des lieux peut enfin assouvir ses sales intentions. A cet effet, il commença par installer un coffre-fort dans son bureau. Le patron du Service Administratif et Financier (SAF) est écarté au profit de quelqu’un que ce dernier aurait recruté. C’est le temps de festoyer. Les recettes publicitaires sont gérées de façon opaque et même le système de ristournes mis en place n’est plus respecté. Les travailleurs tirent le diable par la queue, mais comme personne n’est courageux, on le laisse-faire. Les services compétents de l’Etat dans le domaine du contrôle pourraient mieux éclairer la lanterne des guinéens sur cette gestion peu catholique.
MAÎTRE DANS LA ROUBLARDISE
Comme »le molosse ne change jamais sa manière de s’asseoir », le mensonge et la roublardise sont désormais la règle générale à la RTG. Cherchant à convaincre les travailleurs, il se fait octroyer la paternité du projet présidentiel concernant la rénovation des locaux de la RTG, sis à Koloma par l’entreprise TOPAZ.
Mieux, «le petit roi de la RTG» jette son dévolu sur les stagiaires, faciles à manipuler, effrayer et corvéable à souhait. Il écarte les titulaires »éclairés » au profit des stagiaires ou débutants. Jetez-y un coup d’œil sur les antennes ! C’est la chasse aux meilleurs journalistes et animateurs. Pour des considérations politiques ou ethno-stratégiques, les grandes émissions de débats (politique et économie) sont »mises au congélateur » (jargon des lieux). La télévision nationale perd du coup son aura et son goût. La radio nationale n’échappe à tous ces maux. Plus personne ne fait confiance à cette vitrine de la Guinée. Dans sa folie de quête du pouvoir, plus de respect pour sa hiérarchie (ndlr: Ministre Amara Somparé, le dernier en poste, un autre numéro 10). Actuellement, le »pharaon au pied d’argile » cherche à séduire les nouveaux maîtres du pays tout en continuant à charger ses pauvres collaborateurs comme à l’accoutumé à travers des messages et coups de fil à n’en pas finir. Il cherche aussi, à faire manipuler l’opinion par le biais d’articles commandés dans certains médias de la place, abonnés absents en observation des règles éthiques et déontologiques. La sale besogne se fait souvent à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes ou de billets de banque certainement volés aux contribuables et qui représentent la juste rémunération des pauvres travailleurs livrés à eux-mêmes.
LA RENAISSANCE EST-ELLE POSSIBLE A LA RTG ?
En prenant du recul avec l’avènement du CNRD au pouvoir dont le premier responsable de la RTG n’en a cure aux premières heures, à travers des actes de sabotage (non présence le dimanche 05 septembre 2021, pendant les premières heures de gloire de cette vaillantes armée qui libéra la Guinée des dérives d’un vieil homme rongé par la sénilité. Cette absence notoire qui plongea le peuple dans un doute qui continue de planer au niveau de plusieurs citoyens restés sceptiques). C’est regrettable qu’à ce jour historique on ne permit point à ce peuple martyr de savourer en direct sa brillante victoire sous la conduite du SAUVEUR LE LEGIONNAIRE, PRESIDENT COLONEL MAMADY DOUMBOUYA. Ce grand homme comme Georges Washington qui nous aida de mettre hors d’état de nuire, tous ces scélérats ayant confisqué tous les pouvoirs. Ceux-là (scélérats ou clans) mêmes qui continuaient impitoyablement à manipuler le vieil homme (Professeur Alpha Condé) abandonné par ses propres enfants. Un homme complètement usé par une longue conquête d’un pouvoir qu’il ne sut rendre à temps pour cause d’ivresse du pouvoir.
Il est légion et de coutume, qu’à chaque révolution, la parole se libérasse. Le temps est donc venu pour les nouvelles autorités de faire l’autopsie des médias de service public. Ce qui amènera à donner une nouvelle vision, avec un leadership nouveau et avéré à la RTG qui se meurt depuis quelques années. Signe des temps, la RTG se doit d’être la véritable jauge du RASSEMBLEMENT, une des cinq (05) valeurs du CNRD. Cela est et doit être possible.
Une tribune de Mamoudou Sanassa CAMARA.