Puis, en 3è année, notre classe jumelée faute d’encadrants avec la 5è année, nous fûmes repris par un certain Monsieur Lamarana Bah de Missidé Tiga. Un homme à la fois élégant et exceptionnel à tout point de vue. Il m’apprît à réfléchir. Ces deux là nous répétèrent au point de le graver dans nos esprits que seules les bonnes études peuvent nous permettre d’être rigoureusement au service de la Patrie.
Rien n’était gagné !
Aller au collège était presque compromis. Il fallut faire la 5è année deux fois car l’on eut cours que 3 mois seulement l’année précédente. Le collège l’était également par l’éloignement d’établissements d’accueil. Le lycée pareil. Pour le bac, il s’en fallut de peu et une manifestation d’une semaine au ministère pour ne pas qu’on vende les bourses nous permettant d’aller au Maroc.
Au Maroc justement, entre grève auprès de l’Ambassade pour entrer en possession de nos bourses qui étaient souvent détournées et dissuasions à l’égard de ceux d’entre nous qui voulaient aller plus loin, le combat fut rude. Nous le gagnâmes.
La suite est connu…
Alors que cela soit clair pour tous et une fois pour toute. Quand on part de si loin avec comme seul carburant : l’exaltation de servir la Patrie ; l’on ne peut s’arrêter à mi-chemin. D’une manière ou d’une autre et de façon responsable, nous serons au service de la Patrie. Tout le temps, toujours.
La République triomphante !
Par Galissa Hady Diallo, docteur en droit, avocat.