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Ousmane Kaba se dit propre comme le lait de vache

Furieux d’avoir été interdit de voyager en France le 9 avril 2022 parce qu’il n’était pas muni d’une Autorisation de sortie du territoire (AST), puis de se voir obligé de se soumettre à l’interrogatoire des limiers de la CRIEF, Dr Ousmane Kaba jure qu’il est blanc, plus que le bonnet qu’il arbore, propre comme le lait de vache.

L’ancien ministre de l’Économie, des Finances et du Plan puis Ministre du Plan et de la Coopération sous le régime du général Lansana Conté, ancien Vice-président du Comité des Audits sous le capitaine Dadis Camara, et ancien ministre-conseiller chargé du Bureau de la stratégie à la Présidence de la République  sous Alpha Condé, met les membres de la CRIEF au défi de montrer un seul dossier de malversation financière, de soustraction et détournement de biens publics, dans lequel il est impliqué.

A l’image de ses adversaires politiques, ses détracteurs sont nombreux à présumer que le Dr Ousmane Kaba traîne des casseroles et qu’il a les mains sales. Notamment pour des chèques du Comité d’audit de 2010 et le dossier des étudiants fictifs. Pour montrer patte blanche, Dr Ousmane Kaba, DOK pour les intimes, a signé une tribune dans laquelle il invite l’opinion publique à juger d’elle-même s’il est «victime d’une cabale ethnico-médiatique ou d’un complot politique».

Pour les chèques, DOK dit avoir  «interpellé pour la première fois à la radio Fim Fm par Akoumba Diallo, un journaliste investigateur pourtant talentueux et expérimenté sur quatre chèques qu(’il) pas signés. (…)  Plus absurde encore, (il a) été convoqué à la Police judiciaire pour ces chèques signés en août 2010 alors qu(’ilavait) démissionné du fameux Comité d’audit (…) quatre mois plutôt».

Ce qui étonne le plus DOK c’est aussi le fait qu’avant même qu’il ne lui soit notifié l’interdiction de quitter le pays, «les réseaux sociaux, les radios et même RFI ait commencé à diffuser cette information», écrit-il dans sa tribune.

« Campagne de diffamation »

DOK est un économiste de haut rang en Guinée. Quand il s’exprime, il le fait dans le respect de son rang de technocrate qui ne doit accuser ou défendre que ce qui est basé sur une preuve irréfutable. A priori, on peut souligner qu’il ne se reproche rien dans le dossier des étudiants fictifs qui fait du bruit dans la cité.

Dans tous les cas, le docteur en économie et fondateur de l’université Kofi Annan ne semble pas baisser la tête devant «ceux qui pensent que (’il est) responsable de la lutte anticorruption actuelle (et qui) ont lancé une campagne de diffamation contre (lui) dans plusieurs radios de la place».

DOK qui a répondu à la convocation des enquêteurs de la CRIEF «lundi 11 avril 2022 à la Police judiciaire de la gendarmerie autour du thème des soi-disant étudiants fictifs de l’université», se demande tout «d’abord, pourquoi Kofi Annan et non les 30 autres universités privées de la Guinée ?» avant d’affirmer qu’ «il n’est même pas possible d’avoir des fictifs». Pour étayer ses propos, il fait la démonstration suivante: «par exemple, lorsque le gouvernement envoyait 6000 étudiants dans les universités privées, chaque étudiant s’inscrivait dans l’université de son choix afin de maintenir la concurrence entre celles-ci.

Après la période d’inscription, ce sont les délégués du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) qui viennent identifier chaque étudiant dans la classe. A l’issue de ce processus, ils font des contrats sur le nombre et le montant qu’ils proposent à la signature des Universités. Il faut noter que durant les 11 années du système de bourse [2006-2017), Kofi Annan a reçu en moyenne 1260 étudiants par an. 5 ans après l’arrêt du système des étudiants boursiers, Kofi Annan se porte mieux puisque nous avons inscrits cette année (…) 2267 étudiants en 1ère Année».

DOK persiste et signe qu’il n’a «rien géré en Guinée depuis (son) bref passage au Gouvernement de Sidya» de 1996 à 1997. Dr Ousmane Kaba est aussi à l’index pour avoir été l’un des acteurs pivots de l’ouverture du marché guinéen aux hommes d’affaires chinois sous le régime Alpha Condé.

Là aussi, l’ancien ministre qui révèle avoir «refusé le poste de Ministre des finances en 2018»,n’a «été (qu’un) simple Ministre conseiller avec le Pr Alpha Condé, c’est-à-dire conseiller même sans secrétaire» chargé de «chercher des financements notamment avec la Chine et (qui) effaçait dès qu’il y avait l’accord de principe (parce que) les contrats étaient signés par le ministre du secteur concerné et le ministre des Finances

Pour toutes ces raisons, et «dans ces conditions, il est impossible de voir un (seul) dossier dans lequel (DOK est) impliqué» pour des faits de délits économiques et financiers au détriment de la Guinée.

Il reste maintenant à savoir si les dires de DOK et les documents fournis aux fins limiers de la Police judiciaire de la gendarmerie vont donner des raisons à la CRIEF de l’exempter de toutes poursuites judiciaires dans ces deux dossiers.

Par Gordio Kane

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