Louncény NABE produit de l’Université guinéenne est aujourd’hui devenu une fierté nationale pour les institutions financières du pays. Ce natif de Banko a imprimé sa forte personnalité et son sens élevé de responsabilité. Il lui aura fallu seulement deux ans pour que ce technicien chevronné des finances, se dit satisfait des actions que son équipe et lui ont posées. Le gouverneur de la BCRG a réussi à dompter l’inflation, remiser la planche à billets et assainir le système bancaire.
A sa nomination, Louncény NABE était conscient de l’histoire chaotique de l’institution monétaire donc, sa tâche ne serait pas facile. Mais avec détermination, abnégation et patriotisme il s’engagera dans ce noble combat pour redorer le blason terni du franc guinéen par de longues années de mal gouvernance. A son arrivée, il a osé stopper l’hémorragie causée par le fonctionnement anarchique de la planche à billets. Le CNDD du Capitaine Dadis Camara doutera quelques instants de sa gestion en le soupçonnant de détournement.
Louncény NABE est un pur produit de la BCRG au sein de laquelle, il a gravi tous les échelons depuis son entrée en 1989. Dès son arrivée à la tête de l’institution, ce gouverneur jovial apprécie le travail en équipe et ne chôme pas. En dix-neuf mois seulement, il a réussi à fermer le robinet des liquidités et assaini le système bancaire, portant ainsi le coefficient de réserves obligatoires de 9,5% à 22%. Il a réussi à mettre en place un vrai marché interbancaire de changes qui a permis la stabilisation de la monnaie. Et la maitrise de l’inflation à 12% en 2012.
Dans le souci d’insuffler une dynamique nouvelle à la Banque centrale, il s’attèlera à l’amélioration des relations avec les banques primaires. Si en 2008 il n’y avait que 6 banques dans le pays, aujourd’hui on en compte 14. Gérer une institution aussi emblématique que prestigieuse demande à faire une projection sur le futur. C’est ainsi, conscient de l’impact qu’auront nécessairement les investissements miniers massifs estimés à près de 12 milliards d’euros en 2016, le Gouverneur NABE s’est entouré des experts de la Banque mondiale et de Standard Bank pour rendre son institution plus performante et réactive.
Après l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), le 26 septembre 2021, qui a permis au pays l’effacement de 1,6 milliard d’euros de dettes, le gouvernement guinéen, les partenaires traditionnels et le banquier central ont affiché leur satisfaction. Le processus n’a certes pas été facile mais, avec la détermination qui l’anime, il a été obligé de bousculer des habitudes dans l’administration et même de retarder parfois des paiements publics. Avec ce résultat, le pays a retrouvé la stabilité macroéconomique. Malgré ces progrès, il reste énormément à faire pour appuyer les autres secteurs de développement national notamment l’agriculture, et le pays est sur la bonne voie aujourd’hui.
La contribution de la Banque Centrale à la croissance économique passe par la stabilité des prix et celle du système financier. La stabilité des prix permet aux agents économiques d’ancrer leurs anticipations, afin de réaliser leurs activités sans s’éloigner de leurs prévisions.
Quant à̀ la stabilité du système financier, elle favorise la croissance par le financement de l’activité. Il est à noter que la contribution du secteur financier à l’activité économique du pays est très encourageante. En effet, les institutions financières offrent des produits et des services de qualité, adaptés aux besoins des agents économiques. Bien que le secteur financier affiche une bonne santé, il n’en demeure pas moins que de nombreux défis restent à relever, notamment en termes d’amélioration de l’accès au crédit et de la promotion de l’inclusion financière.
Depuis le 5 septembre 2021, qui a connu la prise du pouvoir par le CNRD, la Banque centrale fidèle à ses engagements et aussi grâce à la constance, la rigueur de son Gouverneur, assure intelligemment les opérations bancaires pour rassurer le peuple de la continuation des opérations financières. La Banque centrale de la République de Guinée est devenue aujourd’hui une référence dans la sous-région. Elle contribue efficacement à la stabilité des prix. A cet égard, sa stratégie repose sur la gestion de la liquidité au travers des agrégats monétaires. A cette fin, elle utilise des instruments qui agissent sur la base monétaire considérée comme un objectif opérationnel pour influer sur la masse monétaire qui est l’objectif intermédiaire.
La Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) applique un régime de changes flottant. Dans ce régime, le taux de change est déterminé par les conditions du marché à travers l’offre et la demande sur le marché de changes. A la fin décembre 2019, les réserves de changes de la Banque Centrale couvraient 3,6 mois d’importation. Sur ce marché, les banques qui sont en excédent de liquidités prêtent à celles qui sont dans le besoin, moyennant un prix qui est le taux d’intérêt déterminé de commun accord entre elles. Si tous les cadres de ce pays pouvaient avoir la même rigueur, la même probité morale et la même retenue devant les deniers publics, la Guinée se porterait mieux. Louncény NABE, appartient à la catégorie de ces cadres intègres, patriotes, consciencieux et soucieux du devenir national. La nation doit rendre hommage aux hommes de la catégorie de Louncény NABE qui est aujourd’hui une référence dans le secteur bancaire et financier de la Guinée. Il doit servir d’école pour de nombreux jeunes cadres qui voudront s’illustrer comme lui sur le plan national.
Mam Campbell
Journaliste
Journaliste