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L’impartial… Par Yao Noël : Ne confondons pas les dirigeants et les peuples

Dans l’actualité mouvante et très agitée en ce moment en Afrique de l’Ouest, une tendance fort malheureuse et dangereuse se développe. Elle consiste à faire indûment et à entretenir une confusion et un dommageable amalgame entre les dirigeants à la tête de nos États et les peuples ainsi que les hommes et femmes qui les composent. Or il n’y a et il ne saurait y avoir de confusion qui vaille ou tienne le coup !
En effet, comme le dit un adage bien connu, les hommes et les dirigeants passent les États, les pays et les nations demeurent. Voilà pourquoi aucun mélange ne peut et ne doit être admis et toléré dans les relations entre nos différents peuples.
Il est certes tout aussi vrai et exact que les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent mais les confondre ou « mettre dans le même sac », comme on dit, serait non seulement odieux et abominable mais surtout suicidaire et périlleux.
Prenez comme illustration le conflit actuel et pendant entre la Côte d’Ivoire et le Mali relativement aux 46 militaires ivoiriens toujours détenus à Bamako : il y a dans cette affaire, les relations séculaires, fraternelles voire familiales entre le peuple ivoirien et le peuple malien. Il y a parallèlement les autorités maliennes de transition et le Président et les dirigeants ivoiriens.
Les incompréhensions, dysfonctionnements ou mésententes entre les responsables politiques des deux pays ne sauraient et ne doivent pas s’analyser ipso facto en un conflit ouvert et déclaré entre les 3 ou 4 millions de Maliens établis depuis belle lurette au pays de Félix Houphouët-Boigny (Bouake en Côte d’Ivoire est, dit-on, la seconde capitale malienne au monde, après Bamako) et les Ivoiriens originaires ou installés au Mali. Il convient donc d’éviter cette grotesque et incontrôlable « confusion des genres ». Dès lors, aussi bien les peuples que les dirigeants de ces deux pays voisins et frères doivent savoir et pouvoir raison garder dans l’intérêt supérieur de la paix, de la sécurité pour le développement et le progrès en Afrique de l’Ouest.
Assurément, les hommes passent…les nations et les peuples demeurent…

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