Les ministres des Affaires étrangères de la Cedeao qui ont échangé vendredi 10 septembre 2021 avec le tombeur d’Alpha Condé ont assuré qu’ils vont « poursuivre ce dialogue » amorcé avec la junte du colonel Mamady Doumbouya au sujet de la libération de l’homme du 3e mandat et de la suite du processus devant conduire le pays au retour à l’ordre démocratique.
Selon une bonne source, la rencontre entre le désormais ancien président guinéen et la mission des ministres des Affaires étrangères du Ghana, du Togo, du Burkina Faso et du Nigeria et du président de la Commission, l’ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, a été éphémère.
Signe des temps, «l’ancien président» n’a pas déclaré gand chose à la mission Brou qui a tout de même obtenu de la junte le «principe» de le «libérer» dès que les conditions seront réunies.
Quant à la suite à donner aux événements en cours dans le pays, le prochain geste des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao apportera une réponse à cette préoccupation.
Si Alpha Condé n’a pas souhaité commenter sa chute et dire mot sur son avenir, c’est son droit, c’est qu’il sait qu’il a plus de souvenirs que de projets.
D’ailleurs, ses hôtes ne s’attendaient pas aussi à un long discours de l’homme qui avait nargué les Sages de la Cedeao qui effectuaient une mission d’une semaine (du lundi 9 au vendredi 13 décembre 2019) organisée par le National democratic institute (NDI) en collaboration avec la Fondation Kofi Annan, dans le but d’ «évaluer l’environnement politique et électoral» à l’approche du double scrutin référendaire et législatif du 22 mars 2020.
A l’occasion, Nicéphore Soglo du Bénin et Goodluck Jonathan du Nigéria l’avaient supplié en vain de passer la main après ses deux mandats successifs. Condé est resté égal à lui-même. Comme il l’est à présent.
Par Gordio Kane