La quatrième édition du Salon du Livre Africain de Paris s’est révélée à la hauteur de ses ambitions littéraires et culturelles. Cet événement se tiendra du vendredi 14 au dimanche 16 mars 2025, transformant la Halle des Blancs Manteaux, située au cœur du Marais dans le 4ème arrondissement de Paris, en un véritable carrefour de la pensée et de la créativité.
Ce lieu emblématique, qui a toujours été un espace d’échanges et de rencontres, devient cette année le témoin privilégié de la richesse et de la diversité de la littérature africaine. Les organisateurs ont eu le plaisir d’accueillir une pléiade d’auteurs et près d’une centaine d’éditeurs en provenance d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et des Caraïbes.
Cette rencontre exceptionnelle a offert l’opportunité d’explorer des récits variés et des voix singulières. Des conférences enrichissantes ont été organisées autour d’une multitude de thèmes allant de la littérature à l’histoire, en passant par des réflexions sur l’écologie, la politique, la philosophie, ainsi que les enjeux cruciaux liés à la jeunesse. Comme le soulignait le célèbre écrivain camerounais Mongo Beti : « La littérature est un cri de l’homme qui dévoile ce qui est caché. »
L’édition 2025 est placée sous le thème évocateur « Voyage en diaspora », avec le Cameroun en tant que pays invité d’honneur et le Brésil désigné comme pays invité spécial. Ce choix met en lumière les liens historiques et culturels qui unissent ces deux nations, renforçant ainsi la portée universelle des échanges littéraires. La romancière et essayiste Véronique Tadjo a déclaré : « La diaspora est un voyage sans fin, un mouvement perpétuel vers l’autre, une quête d’identité et de sens. »
Le gagnant du « Grand Prix Afrique des Écrivains de Langue Française », anciennement connu sous le nom de Grand Prix Littéraire d’Afrique, est Felwine Sarr, écrivain et penseur sénégalais, qui a été doublement récompensé lors de cette édition du Salon du Livre Africain de Paris. Il a reçu le Grand Prix Afrique de la nouvelle pour son recueil Le Bouddhisme est né à Colobane, qui explore des thèmes universels.
Parallèlement, sa maison d’édition Jimsaan, cofondée avec Boubacar Boris Diop et Nafissatou Dia, a obtenu le Prix Afrique de l’édition 2024. Le « Prix du Beau Livre de la Maison de l’Afrique », distinction qui célèbre l’esthétique et la qualité d’édition des ouvrages présentés, a récompensé le magnifique ouvrage consacré au styliste Pathé’O (Éd. Patrick Frey), avec une mention spéciale pour le beau livre édité en Afrique, attribué à La Tresse africaine, richesse ancestrale de Suzanne Kouamé (Éd. Eburnie).
Ces voix diverses, riches d’expériences variées, illustrent la vitalité et la créativité foisonnante de la scène littéraire contemporaine. Ce Salon s’affirme donc comme un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux des lettres et de la culture, un espace de partage où les mots se transforment en passerelles entre les peuples et les générations.
Comme le soulignait le grand écrivain haïtien Édouard Glissant : « La poésie est un acte d’amour. » Dans cet esprit, le Salon du Livre Africain de Paris s’érige en un véritable manifeste d’amour pour les livres, la culture et l’humanité.
Par Tidiane Diallo
