Membre du collectif des avocats du commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, Me Paul Yomba Kourouma anime à sa façon le show médiatique du procès du massacre du 28 septembre 2009.
Son propos devant les jurés ou pendant ses réponses aux questions des médias est fait de l’ancien français et de termes juridiques le plus souvent méconnus du grand public. Cela ne passe pas inaperçu.
Jugez-en par vous-même !
« Dans cette saga judiciaire courroucée par un capharnaüm et cornaquée par nos confrères avocaillons qui, au lieu de rester dans le vif du sujet, avocassent sur mon client Toumba. Certains se croient dans un pantin de turlupinade gage de leur handicap, diantre ! De tautologie au rabâchage, de pataquès en rustauderie, mon client reste serein comme le dab du tribunal. La véridicité de son épilogue et laïus, loin du faux-fuyant, rassure.»
Une célébrité
Me Kourouma est l’un des avocats défenseurs présents au procès des accusés de crime commis au stade du 28 septembre et dans les autres sites de Conakry en 2009. La grandiloquence de son discours attire les médias mobilisés autour de cet événement.
Son client Toumba essaye tant bien que mal de gagner l’estime du public. Il était en fuite vers le Sénégal depuis la bataille de Koundara le 3 décembre 2009 où il a «exécuté» le commandant Joseph Makambo Loua qui assurait la protection physique du président, le capitaine Moussa Dadis Camara. Il avait été arrêté à Dakar en décembre 2016 pour son rôle présumé dans le massacre du 28 septembre 2009 et extradé en mars 2017. Toumba est en détention à la Maison centrale de Coronthie à Conakry. Avec l’ancien président capitaine Dadis Camara, il forme le duo de stars de ce procès ouvert le 28 septembre 2022 en présence du procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan.
Quant à Dadis, il a été interrogé puis inculpé au Burkina Faso, le 8 juillet 2015 par un pool de juges.
Par Racine Dieng