De la bauxite au fer, de la terre à l’assiette, Conakry réinvente le modèle de développement africain. Sous l’impulsion du Général Mamadi Doumbouya, le regard du monde change : la Guinée n’est plus un simple réservoir de matières premières, elle est la nouvelle forge de l’Afrique de l’Ouest.
Trois ans après le 5 septembre 2021, le pays ne se contente plus de « gérer » son destin. Il le sculpte. Sous l’autorité du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), la Guinée a troqué l’urgence pour une doctrine audacieuse : « Simandou 2040 ». Un plan de rupture qui ambitionne de transformer le minerai en acier et la bauxite en souveraineté.
L’Intelligence et le Fer : La forge du capital humain
La Guinée a compris que sa véritable fortune ne dort pas sous ses pieds, mais réside dans ses esprits. Le « Printemps de l’Excellence » n’est pas qu’une formule, c’est une architecture. La Simandou Academy, en phase de conception avancée, se dresse comme le futur bastion technologique où le fer de demain sera transformé par des mains guinéennes.
Parallèlement, le Prytanée Militaire forge une administration fondée sur la rigueur et le sens du devoir. De la rénovation des universités au déploiement des classes préparatoires, l’objectif est clair : former une « élite patriote », sentinelle de la souveraineté retrouvée.
Le TransGuinéen : Plus qu’un train, un lien organique
Le véritable exploit de cette transition se lit sur le bitume et l’acier. Le TransGuinéen, ce colosse ferroviaire de plus de 600 km, est le nerf de la guerre. Il ne transporte pas seulement du minerai, il brise l’isolement séculaire des régions.
En ville, Conakry respire enfin grâce aux échangeurs de Kagbélen, Bambéto et du Km36. Mais la renaissance est surtout humaine : avec la sortie de terre des Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) à Kindia, Labé, Kankan et Nzérékoré, la santé n’est plus un privilège de la capitale. Le centre cardio-diagnostic de Kankan, désormais opérationnel, témoigne de cette volonté de décentraliser le bien-être.
La Révolution de la Terre : L’Agriculture comme moteur
Longtemps négligé, le secteur agricole est redevenu la priorité absolue. La Guinée, avec ses 13 millions d’hectares de terres arables, refuse désormais d’importer ce qu’elle peut produire. – Mécanisation massive : Des centaines de tracteurs et motoculteurs ont été déployés dans les 33 préfectures pour moderniser les labours. – Souveraineté alimentaire : L’aménagement hydro-agricole et la distribution des semences certifiées (riz, maïs, fonio) visent une autonomie totale d’ici 2030. – Élevage intensif : Des programmes d’embouche bovine et de vaccination de masse protègent désormais le cheptel national, moteur de l’économie rurale.
Eau et Énergie : Illuminer l’avenir
Le « Château d’eau de l’Afrique » transforme enfin ses rivières en kilowatts et ses sources en robinets. -Le Pacte National de l’Énergie : Le gouvernement s’est engagé à porter le taux d’accès à l’électricité à 100% d’ici 2030. Le projet d’amélioration de l’accès (270millions USD) vise déjà à raccorder 1,5 million de personnes supplémentaires. – Le Super-chantier de l’Eau : Un plan massif de 900 millions d’euros est en cours pour sécuriser l’adduction d’eau potable à Conakry et dans les villes de l’intérieur, avec des phases d’investissement touchant plus de 100 000 personnes vulnérables en zone littorale.
Vers le Sacre de la Refondation : 2025-2032
Le regard du pays est fixé sur le 28 décembre 2025. Plus qu’une échéance électorale, c’est le « Sacre de la Refondation ». Le septennat qui s’annonce sera celui de la métamorphose industrielle : faire en sorte que chaque foyer ressente la chaleur de la croissance. La digitalisation galopante, la revalorisation du SMIG et la lutte implacable contre la corruption via des réformes judiciaires profondes dessinent une Guinée debout.2032 n’est pas une destination, c’est une promesse : celle d’un peuple qui prouve au monde que la stabilité se bâtit par les actes.
Par Daouda Conté
Analyste et citoyen engagé de Lille
