Cette action illustre non seulement la volonté des autorités de rétablir la confiance des citoyens envers les institutions publiques, mais également l’importance de rendre des comptes à ceux qui ont profité de leur position au détriment de la collectivité.
Les décisions prises par la Cour de Répression des infractions économiques et financières (CRIEF) et la mise en vente des biens saisis témoignent d’une approche résolue pour combattre la corruption. Elles envoient un message clair : ‘‘nul n’est au-dessus de la loi, et le détournement de fonds publics sera poursuivi avec la rigueur nécessaire’’.
Ce processus constitue également un appel à la solidarité nationale, incitant les citoyens à s’engager dans cette lutte. La transparence des procédures, ainsi que la communication autour des résultats de ces actions, sont essentielles pour renforcer la légitimité de l’État et encourager un changement durable. Cependant, il est crucial que cette lutte ne se limite pas à des actions symboliques. Elle doit s’accompagner de réformes structurelles visant à prévenir la corruption dans le futur.
Enfin, il est impératif de veiller à ce que cette dynamique ne soit pas perçue comme une chasse aux sorcières, mais comme un véritable engagement à bâtir une société juste et équitable. En agissant ainsi, la Guinée pourrait tracer la voie vers un avenir où la bonne gouvernance et l’intégrité deviennent les piliers de la gestion des ressources publiques.
Dans ce sens, des lanceurs d’alerte se sont montrés surpris de constater l’absence de nombreux biens détournés sous le régime de l’ancien président Alpha Condé. L’ancien ministre de la Défense nationale est accusé de détenir d’autres actifs, selon les lanceurs d’alerte.
Ces actifs comprennent 60 millions de dollars en liquide, 75,8 kg d’or 22 carats, 17 diamants de 2 carats, 47 villas et 53 immeubles répartis dans plusieurs villes, un parc automobile de 18 voitures de luxe, des hectares de terres agricoles et plusieurs entreprises.
Cette situation souligne l’ampleur de la corruption endémique qui affecte la Guinée.
Son travail, bien que controversé, met en lumière l’importance de la justice dans le processus de retour à un ordre constitutionnel normal et à la démocratie, après des années de régimes décevants.
Par Alpha Abdoulaye Diallo