Le gouvernement de la Bcrg (Banque centrale de la république de Guinée) fait face une menace de grève que les syndicalistes prévoient déclencher à partir de ce 15 janvier 2025.
Ses travailleurs sont majoritairement affiliés à la Fesabag (Fédération syndicale autonome des banques et micro-finances de Guinée). Ces derniers ont déposé, vendredi 27 décembre 2024, un préavis de grève auprès du gouverneur pour plusieurs raisons, dont le non-paiement des salaires avant le 25 de chaque mois. Egalement, la gestion opaque de l’administration au sein du Cabinet du gouvernement de la Banque centrale, le rapatriement du budget de fonctionnement des agences Bcrg basées à l’intérieur du pays vers le siège. Ce qui peut avoir pour conséquence directe l’arrêt total des activités dans ces agences. Ainsi que l’irrespect des statuts de la Banque centrale par la suppression des primes de suggestion et de prime d’intérim, le blocage des avancements automatiques de 2022 et 2023, la remise en cause des renforcements des capacités du personnel, la déconnexion de cinq primes hors salaires par rapport au point indiciaire 14 000 ; et la non-mise en place du Comité de gestion de la caisse de retraite complémentaire.
Les experts estiment que ces manquements à la bonne gouvernance sont du jamais vu dans l’administration de la Bcrg depuis l’accession de la Guinée à la souveraineté nationale en 1958. Selon nos informations, le gouverneur de la Bcrg et son équipe s’activent à satisfaire les syndicalistes avant la date fatidique du 15 janvier 2024. Si tout se passe bien, la grève annoncée pourrait ne pas avoir lieu.
Par Racine Dieng