Le jeudi 7 août 2025, le tribunal du travail de Conakry a rendu un verdict qui fera date dans les annales de la justice. En effet, la société Valis Guinée Succursale a été condamnée pour avoir cru pouvoir licencier Samuel Jackson sous le prétexte fallacieux d’un «motif économique ».
Présidé par le sage Mohamed Diawara, ancien président de l’Association des magistrats de Guinée, le tribunal a d’abord eu la sagesse de balayer d’un revers de main la fin de non-recevoir invoquée par les avocats de Valis Guinée. Le fameux motif économique, ce joker, certains employeurs le sortent de leur manche comme un magicien en fin de spectacle.
On aurait pu croire que ces derniers avaient pris un cours accéléré sur l’art de la mauvaise foi, tant leur argumentation semblait aussi solide qu’un château de cartes. Mais le président Diawara, avec la fermeté d’un chef d’orchestre, a su ramener tout le monde à la réalité.
Le verdict est tombé comme un couperet : 74 millions 533 mille 205 francs guinéens à verser à Samuel Jackson. Oui, vous avez bien entendu !
Ce montant se décompose en 44 millions 533 mille 205 francs guinéens pour indemnités de rupture de contrat et 30 millions de francs guinéens pour dom-mages-intérêts. Une somme qui, espérons-le, permettra à notre héros du jour de se remettre sur pied après cette aventure professionnelle aussi rocambolesque qu’injuste.
Mais ce n’est pas tout ! Le tribunal a également rejeté la demande reconventionnelle de la société, comme on rejette une vieille chaussette trouée.
Et pour couronner le tout, une astreinte de 2 millions de francs guinéens par jour de retard a été fixée. Autant dire que Valis Guinée a intérêt à se dépêcher, car le temps, c’est de l’argent, et dans ce cas précis, cela pourrait vite devenir une petite fortune.
Cette affaire nous rappelle que le droit du travail n’est pas un simple champ de bataille où les employeurs peuvent se permettre de jouer avec les destins des employés. Samuel Jackson a peut-être perdu son emploi, mais il a gagné une bataille essentielle pour la justice.
Et qui sait? Peut-être que cette décision fera réfléchir d’autres entreprises sur la manière dont elles traitent leurs employés. Leçon : dans le monde du travail, il vaut mieux être un employé bien traité qu’un employeur qui joue à la roulette russe avec les vies des autres.
Par Racine Dieng