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Interview / La CAN de mini-football 2027 en Guinée : Mamadou Goudoussy Diallo, Président de la Fédération guinéenne de mini-football confirme la nouvelle

Créée récemment et officiellement reconnue par le ministère des Sports en juin dernier, la Fédération Guinéenne de Mini-Football nourrit de grandes ambitions pour le développement de cette discipline à travers le pays. Dans cette interview, son président, Mamadou Goudoussy Diallo, revient sur les axes de structuration, les objectifs à court terme, les défis institutionnels et financiers, ainsi que la préparation de la CAN de Mini-Football 2027 que la Guinée s’apprête à accueillir.

Le Populaire : Quelles sont vos priorités pour développer cette discipline ?

Mamadou Goudoussy Diallo : Notre première priorité est la structuration territoriale. Chaque préfecture, au nombre de 33, aura un responsable du développement du mini-football avec une lettre de mission claire. L’objectif est que chaque préfecture forme une équipe représentative de sa localité. Un tournoi inter-préfectoral permettra de détecter les talents et d’identifier les clubs locaux. Nous voulons organiser un championnat national dès le mois de novembre. À Conakry, chaque commune urbaine aura aussi son responsable : Ratoma est déjà couverte, et d’autres comme Dixinn, Matam, Matoto, Kassa, Lambanyi et Sonfonia suivront. Des tournois intercommunaux seront organisés dans ce sens.

Vous parlez également d’infrastructures sportives. Que prévoyez-vous ?

Nous travaillons avec le ministère des Sports pour que chaque préfecture dispose d’un terrain de mini-football. Notre objectif est d’avoir 47 terrains d’ici fin 2025. Les terrains auront une dimension standard de 30 x 50 mètres. Si le gazon synthétique est l’idéal, en attendant, des surfaces en sable ou en terre peuvent être utilisées.

Comment comptez-vous impliquer les jeunes et les collectivités ?

C’est un projet profondément social et éducatif. Le mini-football sera introduit dans les universités pour toucher la jeunesse estudiantine. C’est une discipline accessible, éducative et, rappelons-le, olympique.

Quels sont les principaux défis à relever ?

Les défis sont nombreux, surtout sur les plans institutionnel et financier. Nous œuvrons pour obtenir une ligne budgétaire dans la loi de finances à venir, mais nous ne comptons pas dépendre uniquement de l’État. Nous misons sur l’autonomisation financière à travers l’organisation du championnat, la billetterie, le sponsoring et notre coopération avec la Confédération africaine de Mini-Football. L’objectif est d’avoir une fédération solide et indépendante.

La Guinée va accueillir la CAN de mini-football en 2027. Où en sont les préparatifs ?

C’est un grand défi national. Nous mettrons en place une commission d’organisation en concertation avec le nouveau ministre des Sports. Trois sites accueilleront les matchs : Kamsar, Cosa et le stade de Nongo. Vingt-quatre équipes sont attendues à Conakry du 9 au 23 janvier 2027. En tant que président, je ne tolérerai pas que l’organisation échoue faute de préparation.

La Guinée va aussi accueillir le siège de la Confédération africaine du Mini-Football. Comment cela s’est-il concrétisé ?

Oui, grâce à notre diplomatie sportive, au leadership de la fédération et au soutien indéfectible des autorités, notamment le Premier ministre Amadou Oury Bah et le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya. Le siège, actuellement en Tunisie, sera transféré à Conakry pour une durée de 10 ans, faisant de la Guinée la capitale du mini-football africain. L’État s’est engagé à mettre à disposition un domaine ou bâtiment à cet effet. Ce siège favorise les rencontres, les décisions stratégiques et le développement du tourisme sportif.

Un dernier message à l’endroit de la jeunesse guinéenne ?

J’invite la jeunesse à s’approprier le mini-football. C’est une discipline porteuse, inclusive et structurante pour l’avenir. Elle est à la fois un outil d’éducation, de développement et de promotion des talents guinéens.

Interview réalisée par Alhassane Barry

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