Dans notre jargon ivoirien, un » Kpakpato », c’est un courtisan, un affabulateur ou encore un flagorneur éhonté et sans vergogne…
En Guinée, le nouvel homme fort, le colonel Mamady Doumbouya, sans doute pour marquer sa lucidité et sa détermination, a interdit tout « mouvement de soutien », comme il est coutume d’en voir en pareille circonstance post coup d’Etat…Dans le même temps, un « numéro vert » est ouvert pour enregistrer et consigner toutes les exactions et abus ou atteintes aux droits de l’homme commis par les forces de défense et de sécurité guinéennes.
Signes nouveaux et signes des temps donc !
Les hagiographes de service et de circonstance ne pourront donc pas prospérer sous la junte militaire qui a renversé le Président Alpha Condé le dimanche 5 septembre à Conakry.
L’heure n’est pas aux flatteries et aux manifestations, marches ou motions.. de soutien. Le bouillant Colonel Doumbouya n’en veut pas et, surtout, ne veut point s’en laisser compter ou distraire. L’objectif est clair: conduire et réussir une transition vers des institutions démocratiques et civiles.
Il est temps, en Guinée comme partout en Afrique, d’aller à l’essentiel du combat pour le progrès et le développement.
Fini l’ère de la récurrente et folklorique « génuflexion » afin de toujours caresser le prince du moment dans le sens du poil…
Si nous voulons vraiment avancer sur le continent africain, il convient de ranger au placard ces pratiques surannées, désuètes et ankylosantes manières ou manies de toujours flatter , tromper et endormir nos dirigeants politiques…
On se dit les (vrais) Gbè ( vérités crues et directes) et on avance