Face au leader politique Aliou Bah, poursuivi pour offense et diffamation contre le chef de l’État, le représentant du ministère public n’a pas tremblé. Il a réclamé cinq ans de prison ferme, balayant d’un revers de robe la peine jugée trop clémente de deux ans infligée en première instance.
Dans son réquisitoire rigoureux, Fallou Doumbouya (sur la photo) n’a pas seulement plaidé pour une condamnation plus sévère. Il a dressé un rempart juridique contre ce qu’il considère comme une atteinte grave à la fonction présidentielle.
Il a rappelé que dans tout concours d’infractions, la loi guinéenne exige l’application de la peine la plus lourde, insistant sur le respect des textes et la protection des institutions.
Car pour le procureur Fallou Doumbouya, la loi n’est ni un décor, ni un chiffon. Elle est un rempart. En ce jour d’avril, il a rappelé à tous que la justice guinéenne peut encore se tenir debout. Droite. Et sans tergiverser..
Par Alpha Abdoulaye Diallo