La Guinée a affirmé son rôle de leader régional dans la lutte contre la criminalité économique et financière lors de la 12e Assemblée générale du Réseau inter-agences de recouvrement des avoirs pour l’Afrique de l’Ouest (ARINWA).
Cette présence au rendez-vous de l’ARINWA dans la belle capitale sénégalaise, incarnée par M. Mohamed Diawara, ancien président de l’Association des Magistrats de Guinée (AMG) et actuellement Directeur général de l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC), est l’illustration concrète de réformes profondes et d’une volonté politique affirmée dans la dynamique actuelle de réforme institutionnelle et juridique, sous le leadership du Président Mamadi Doumbouya, et grâce à l’impulsion stratégique du Garde des Sceaux, Yaya Kaïraba Kaba, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.
À Dakar, la tribune de l’ARINWA a permis à Mohamed Diawara de porter la voix de la Guinée, engagée dans une phase de modernisation sans précédent de son appareil judiciaire et de sa gouvernance financière. Diawara a mentionné que la relance opérationnelle de l’AG RASC est la pièce maîtresse de cette stratégie.
Il a souligné que l’agence est désormais le bras armé de l’État pour garantir que le crime ne paie pas. M. Diawara a notamment expliqué et rassuré, avec la clarté et l’assurance qui siéent en pareille circonstance, que la Guinée se dote d’un arsenal législatif et de mécanismes robustes, pleinement alignés sur les standards internationaux, permettant une saisie et une confiscation efficaces des avoirs criminels.
L’objectif est de tarir les sources de financement des réseaux criminels. Concrètement, les actions menées depuis la relance de l’AGRASC démontrent une montée en puissance dans la gestion et, surtout, la transparence du recouvrement des biens mal acquis. Mais la bonne nouvelle est que la Guinée ne s’arrête pas aux acquis.
Acteur clé dans l’espace ouest-africain
De nouveaux axes de réforme visent à moderniser davantage la gestion de ces biens. M. Diawara a indiqué que cela garantit leur conservation optimale et leur réaffectation éventuelle au profit de la collectivité.
Concernant la coopération régionale, levier essentiel, cette participation à l’ARINWA est applaudie et accueillie par tous ceux qui savent que la criminalité économique ignore les frontières. Ceci permet à la Guinée de consolider sa position d’acteur clé dans l’espace ouest-africain.
L’accueil chaleureux réservé à la Guinée par les États membres et des partenaires de renom tels que le Groupe inter-gouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA), l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et la Coopération internationale allemande (GIZ), est une reconnaissance de ces efforts.
Les échanges fructueux avec des agences homologues du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, et du Nigéria, ainsi qu’avec les autres réseaux (ARINSA, CARIN, ARINRA, MENA-ARIN), ouvrent des perspectives concrètes d’accompagnement.
Ces partenaires ont d’ailleurs exprimé leur disponibilité à soutenir l’AGRASC dans des domaines prioritaires comme le renforcement des capacités techniques et opérationnelles de l’AGRASC, l’échange d’informations et la coopération transfrontalière dans les enquêtes, et la formation des magistrats et des enquêteurs spécialisés. L’engagement contre la criminalité économique positionne la Guinée en fer de lance du recouvrement des avoirs et de l’assainissement de l’environnement des affaires.
Par Alpha A. Diallo