L’Office Central Anti-Drogue (OCAD) relevant de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) a interpellé une « mule » dans la nuit du mardi 25 novembre 2025 à 21 heures à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré. Ce coup de filet marque un net renforcement des contrôles.
Une femme, identifiée sous le nom d’Aissata, arrêtée alors qu’elle s’apprêtait à embarquer pour Tunis avec un colis record de 89 boules de cocaïne ingérées, a été interceptée grâce à un simple, mais rigoureux, «contrôle de routine».
C’est la preuve que la vigilance aux frontières, la formation des agents et l’application stricte des protocoles de sécurité sont des barrières non négociables contre la criminalité transnationale. Les équipes de l’OCAD ont déjoué ce qui aurait pu être un nouveau coup dur pour l’image et la sécurité de notre pays.
Ce coup de filet réussi démontre que «l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry, souvent ciblé comme un point de passage sensible, est désormais mieux contrôlé», commente un sécurocrate.
L’affaire prend cependant une tournure sombre lorsque l’on découvre l’identité de la mise en cause. La suspecte (qui n’a pas encore été jugée coupable) a déclaré devant la presse : « Ce n’est pas ma première fois… c’est la deuxième. » L’OCAD est allé plus loin, révélant qu’elle avait déjà été interpellée en 2021 pour des faits similaires.
Condamnée à trois ans de prison, à peine libérée, elle a recommencé en adoptant le trafic comme « mode de vie ». Cette récidive quasi immédiate nous questionne. En effet, comment expliquer qu’une peine de prison n’ait aucune vertu dissuasive sur cette dame? La justice a-t-elle démantelé le réseau qui l’employait ?
Les preuves de recrutement de jeunes filles retrouvées sur son téléphone suggèrent que les têtes pensantes, qui exploitent la vulnérabilité, restent impunies et continuent d’opérer.
Le 21 novembre passé, une opération, déclenchée par la détection d’une femme porteuse d’un colis suspect lors d’un contrôle de routine nocturne, a permis l’interception de 5,4 kg de cocaïne dissimulés dans du savon noir. Ce succès spectaculaire prouve l’efficacité accrue des contrôles à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré.
Selon nos sources, la lutte contre le trafic de drogue ne saurait être gagnée à la seule échelle de l’aéroport de Conakry. Solution ? «Il est impératif d’approfondir la réflexion et d’allouer des moyens constants et conséquents pour obtenir des résultats plus probants» sur l’ensemble du territoire et contre les réseaux.
Par Alpha A. Diallo
