Le chef de l’opposition guinéenne l’a déclaré ce samedi par visioconférence. Cellou Dalein Diallo a affirmé lors de l’assemblée hebdomadaire de l’Ufdg (Union des forces démocratiques de Guinée), organisée le samedi 28 décembre 2024, que le combat qu’il dirige est orienté contre le «régime» du général Mamadi Doumbouya «qui a renoncé à tous ses engagements».
« L’alternance par les urnes »
Cellou Dalein Diallo a fait cette adresse aux partisans de l’Ufdg dont voici un extrait: «Nous avons des valeurs, nous voulons vivre dans un pays juste et équitable. Dans un pays où les droits humains sont respectés, dans un pays où les libertés publiques sont pleinement exercées par tous les citoyens. Nous voulons que la Guinée soit unie autour des valeurs essentielles de justice et de progrès. Vous avez fait preuve d’une résilience particulière parce qu’actuellement nul n’ignore les hostilités et les exactions dont l’Ufdg fait l’objet. Nul n’ignore les hostilités de la junte par rapport à tous ceux qui veulent militer et se battre pour l’avènement d’une société démocratique dans notre pays. Une société respectueuse des droits humains et des libertés fondamentales. Nous voulons une Guinée de paix. Il n’y a pas de paix sans justice. Nous ne voulons pas de l’injustice ni de la violence. C’est pourquoi nous nous battons contre un régime qui a renoncé à tous ses engagements. Les Guinéens comptent sur nous. L’Afrique compte sur l’Ufdg aussi avec l’Anad (Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie), avec les forces vivantes. Tous ceux qui se battent, ils sont moins nombreux, ceux-là qui se battent mais c’est la vérité qui triomphera.
Écoutez ! C’est très simple: vous avez vu ce qui s’est passé récemment au Ghana, ce qui s’est passé au Sénégal, qui sont des pays exemplaires en matière de démocratie; nous voulons que notre pays soit comme ça, qu’il y ait l’alternance par les urnes, qu’il y ait l’accession au pouvoir par les urnes, avec des élections transparentes et crédibles, pour que le peuple puisse choisir ses dirigeants et les sanctionner par les urnes si nécessaire, sans la violence, sans la discrimination, sans le tribalisme que nous connaissons.»
Le leader de l’opposition guinéenne est contraint de vivre hors du pays depuis le 6 mars 2022 après la démolition de son domicile de Dixinn-port opérée le 26 mars 2022 alors que le dossier concernant ce bâtiment litigieux est pendant devant la justice.
Par Le Populaire