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Au moment où la carte du monde se redessine, l’Afrique se doit un destin plus ambitieux.

Longtemps sous la dépendance et le tutorat des autres puissants du monde, les Etats africains, notamment ceux subsahariens, restent toujours en retard par rapport aux aspirations de leurs peuples. La faille culturelle reste exploitée à outrance par la domination extérieure.
En effet, l’aliénation culturelle de nos peuples, rend vulnérable l’éducation de masse, qui implique l’instruction civique, la morale et la déontologie. Ainsi, les travaux sacro-saints pour l’édification de nos Nations trouvent peu de crédit, dans leurs exécutions à la gloire des peuples.
Être à l’avant-garde de l’unification des luttes.
Les luttes sont d’abord internes aux pays ; chacun avec son substrat et ses priorités dans le développement de ses  ambitions ; ainsi que les capacités de transformation de sa société et son  économie. Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), catalysant le processus de transformation, à travers une diversification accélérée et irréversible de la création de la richesse virtuelle, ressortent le danger de la non préparation de nos populations, à la limite dans l’obscurantisme, eu égard au taux d’analphabétisme moderne.
Unifier les luttes, c’est d’abord unifier les peuples eux-mêmes. C’est harmoniser en effet leur niveau d’éducation et d’information. Inverser la courbe de l’analphabétisme moderne et mettre en synergie les travaux nécessaires à l’édification de la Nation pour l’émergence. Réhabiliter les pionniers ; assumer notre histoire et nous projeter. Car ceux qui se sont battus pour l’indépendance de l’Afrique ont su jouer leur partition dans la marche infinie et glorieuse de nos peuples. Reconnaître leur grandeur ; assumer leurs parcours communs et se projeter dans l’unité est une nécessité pressante qui sonne aux portes de l’Afrique.
La révolution culturelle africaine est le portail des œuvres pour la postérité.
L’investissement dans l’identité africaine face au modernisme dans son ensemble, et aux technologies numériques en particulier, est le moteur du développement social dont nous aspirons. Les peuples qui se réveillent à travers leurs intellectuels et  pédagogues, pour la sensibilisation en faveur d’une renaissance des consciences, se portent garants d’un avenir plus ambitieux.
Ce digne destin de l’Afrique est une vision futuriste du devenir. Un génie empreint du saut de la projection. Une dimension élevée de la technologie culturelle, portée avec   lucidité dans la conduite des projets viables de nos Nations.
Le cas de la Guinée.
La Transition guinéenne offre une bouffée d’air à la dextérité, face à la montée de l’adrénaline du déni, de la vendetta et de l’impertinence, quelquefois à dessein. L’éveil des consciences qui adviendra pendant ce temps imparti, redéfinira les priorités et les estimes du peuple ; l’élite aux premières loges.
Pendant ces temps de redéfinition des intérêts majeurs liés à l’avenir du monde, la Guinée est appelée à une  profonde réflexion sur son futur, pas moins, naturellement sur son présent, pour limiter le gâchis diplomatique et social et prévenir la crise économique, déjà latente.
Les politiques de la Transition pour moraliser la vie publique guinéenne, qui se trouve dans une culture de la violence, de la haine et du mépris, se doivent exigeantes, aussi fortes par leurs impacts et durables par leurs légitimités. Car la normalité socio-politique doit renaître et se vivre pleinement. La question économique a pris le chemin que les évaluateurs mondiaux ont apprécié, pour encourager la création des instruments de création de richesse, afin de réduire la pauvreté ; qui est nettement passée de 57 à près de 40 % cette dernière décennie.
Le cap de 15 à moins 20 % de réduction de la pauvreté doit être maintenu, sinon dépassé ; pour faire de cette lutte, malgré les défis des crises économiques mondiales et des aléas socio-politiques internes, une priorité absolue. Le gouvernement de la Transition doit impérativement veiller au maintien de ce cap. Il doit sans faux-fuyant, s’atteler à faire mieux ; car la projection est la meilleure arme de gouvernance dont dispose un pouvoir.
Ainsi, les ambitions de développement durable de la Guinée doivent être repensées, redynamisées et priorisées. Elles permettront d’éviter le trou noir, qui aura à se positionner entre la Transition et la prochaine gouvernance civile. L’urgence de la pensée d’une Afrique plus indépendante ; aux peuples économiquement plus riches et aux programmes de développement plus compétitifs, est une évidence.
L’Afrique reste encore vulnérable mais confiante, face à son destin, en ces moments cruciaux de mutations des programmes de développement économiques et humains dans le monde. Une révolution culturelle et scientifique garantirait à  court terme, l’éducation citoyenne et la culture du travail de masse, pour faire jaillir la lumière dans nos énergies.
Je vous salue.
Mohamed Lamine KEITA
Écrivain/ Poète

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