Après de nombreuses sollicitations, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, a finalement obtenu l’aval de la justice pour bénéficier d’une prise en charge médicale. La Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) a ordonné, ce jeudi 27 février, son transfert dans un établissement hospitalier de Conakry, aux frais du Trésor public.
Cette décision, rendue à la suite d’une requête formulée par ses avocats, intervient dans le cadre de son procès en appel. L’audience a été ajournée au 20 mars. Condamné en décembre dernier à quatre ans de réclusion pour « détournement de fonds et enrichissement illicite », Amadou Damaro Camara avait fait appel du verdict. Depuis la reprise des audiences, il ne cesse d’alerter sur la détérioration de son état de santé.
« Je souffre de graves pathologies. Les médecins m’ont mis en garde contre le risque imminent d’un accident vasculaire cérébral si mon état continue de se dégrader », avait-il déclaré, évoquant des œdèmes aux pieds et une perte progressive de sensibilité au pied gauche, laissant craindre une amputation en cas d’aggravation.
Devant la Cour, celui qui fut l’un des piliers du régime d’Alpha Condé, renversé en 2021, a plaidé : « Je vous en supplie, laissez-moi me soigner. Si la justice me réclame, je reviendrai. »
Par Racine Dieng
