Ancien ministre de la Culture, il n’a jamais cessé de porter l’art comme une torche dans les ténèbres de l’oubli. Depuis les coulisses du théâtre jusqu’aux salons ministériels, Amirou Conté a toujours œuvré pour que la culture guinéenne ne soit pas seulement célébrée, mais vécue, sentie, transmise. Sa direction du Musée national n’est pas une fonction, c’est un sacerdoce. Il n’y expose pas des objets, il raconte des civilisations.
Les archives du Centre culturel franco-guinéen et les couloirs du ministère en témoignent : il est de ceux qui ont rêvé d’un musée vivant, enraciné dans le passé, ouvert sur l’avenir. Il a fait de ce lieu une scène où se joue la grandeur d’un peuple. Sous son impulsion, le musée devient école, agora, théâtre d’éveil et de conscience.
Chaque exposition porte son sceau : celle de la dignité retrouvée, de l’Afrique debout, de la Guinée fière. Sa voix résonne encore dans les salles, comme une incantation lyrique à l’unité culturelle et à l’esthétique engagée.
Amirou Conté, ce nom désormais murmuré avec respect dans les cercles d’initiés, est plus qu’un directeur. Il est le gardien du feu. Celui qui veille pour que jamais ne s’éteignent les braises de nos récits. Culturellement vôtre, Amirou Conté ! Que votre flamme continue d’éclairer les chemins de notre mémoire.
Par Alpha Abdoulaye Diallo