Sous le soleil de Doumbouya comme hier à l’époque du président Touré, nous avons la certitude qu’au Palais présidentiel nous vivons avec une lourde épée de Damoclès au-dessus de nos têtes tant que nous ne changerons pas notre système de gouvernance basé sur la haine de l’autre, la répression des nôtres dans le sang et l’irrespect de notre engagement préalable à remplacer le pouvoir des armes par le pouvoir du dialogue et des urnes.
Nous avons dit Non au Général de Gaulle en 1958, puis Non au mandat de trop en 2021. Nos concitoyens ont cru en notre bonne foi. Ils ont applaudi. En retour, au lieu de satisfaire à leurs attentes, nous avons fait le choix d’un système qui joue sur leurs craintes afin de tenter d’étouffer les revendications légitimes de tout concitoyen opposé à notre manière de gérer notre pays. Ce sport favori est à stopper. Ce système ignoble de répression systématique de toute voix et de tout mouvement de contestation que nous recyclons à chaque avènement d’un nouveau d’un nouveau chef de l’Etat est à bannir.
Si hier, nous avons tué les nôtres au cachot et à la potence, enseveli les corps sans vie de nos compa-triotes dans des fosses communes ; perpétué le crime le 4 juillet 1985, assassiné l’espoir en tuant des manifestants aux mains nues et violant des centaines de filles et femmes, fait disparaître des cen-taines des nôtres le 28 septembre 2009; organisé des élections en 2010 en versant le sang au profit de la force de la manipulation en lieu et place du triomphe de la vérité des urnes; à présent, disons « plus jamais ça » !
Par Alpha Abdoulaye Diallo in Le Populaire du 9 septembre 2024